L’Hôtel de ville à travers l’histoire d’Espalion

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  • Le tribunal fermé, la marie est aujourd’hui l’unique locataire de l’imposant bâtiment.
    Le tribunal fermé, la marie est aujourd’hui l’unique locataire de l’imposant bâtiment.
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CORRESPONDANT

Mais où est la mairie à Espalion ? À cette question, chaque époque apporte sa réponse.

D’abord au Vieux-Palais. En 1599, après la vente de l’édifice par les héritiers de Bernardin de la Valette aux consuls, le château devient "hôtel de ville". Ensuite c’est à partir de 1884 et après sa désaffection c’est à l’église Saint-Jean-Baptiste que les édiles de la ville se réuniront. Pour finir, à la libération c’est dans ses locaux actuels quelle a partagé un certain temps avec le tribunal de première instance et le tribunal de commerce qu’elle va s’installer. L’ancienne église Saint-Jean ainsi libérée deviendra en 1974 musée des arts et traditions populaires Joseph-Vaylet auquel on adjoindra en 1980 le musée du scaphandre.

Les grandes étapes de l’histoire de la ville

Derrière tous ces changements de locaux se cachent de grandes pages de l’histoire de la ville. Avant de s’ouvrir et de se développer, Espalion a commencé à vivre entre quatre murs censés la protéger, avec pour artère principale la rue Droite et, dans son prolongement, le Pont-Vieux. Vieux-Palais, coin de l’actuel Pont-Neuf, tour Saint-Georges en délimitaient le périmètre. Au-delà de celui-ci s’étendaient jardins et champs.

On comprend que l’idée de construire un nouveau pont, et de cette première rocade > nécessairement hors de ces limites n’allait pas soulever un enthousiasme délirant du côté du centre-ville qui voyait déjà un moyen de détourner le passage des chalands potentiels devant les échoppes.

Les pétitions ne manquèrent pas de fuser… mais l’obstination du préfet De Guizard eut raison des récalcitrants. Le Pont-Neuf fut ainsi construit au milieu du XIXe siècle à grands renforts de terrassements assez spectaculaires complété par deux petits ponts supplémentaires chargés d’enjamber les rues du Moulin et Grenade. La création de ce nouvel axe de circulation changera radicalement l’urbanisme d’Espalion. Adieu, jardins et champs, bonjour boulevards Joseph-Poulenc (insigne bienfaiteur de la ville) et De Guizard.

Le tribunal fut alors construit sur la place Saint-Georges (aujourd’hui place de la Résistance) tandis que la mairie se recentrait en venant s’installer dans l’ancienne église désormais ouverte sur les nouveaux boulevards. À l’occasion de la libération elle gagnera les locaux actuels.

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