Comps-la-Grand-Ville. Le cochon noir des Bernadelles, une histoire de famille

  • « Chacun de nous est capable de donner à manger aux cochons ». « Chacun de nous est capable de donner à manger aux cochons ».
    « Chacun de nous est capable de donner à manger aux cochons ».
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CORRESPONDANT

Un projet rapporté des Pyrénées.

Il y a une dizaine d’années, en vacances à Saint-Lary-Soulan, les deux frères, Jean-Claude et Vincent Pascal s’intéressent à ces cochons gascons qui vivent dans les bois pyrénéens, berceau de la race. Ils en achètent deux qu’ils ramènent à leur ferme de Mazars, près de Comps-la-Grand-Ville. Peu à peu germe une idée, celle de faire un élevage de porcs gascons réputés pour leur charcuterie. "Ici aussi nous avons nos châtaigneraies qui permettent d’élever ces cochons gascons ", souligne Jean-Claude.

Au cours de l’année 2017, Jean-Claude, Marie-Josée, Vincent, Colette et Laurence, décident de créer une Société civile d’exploitation agricole (SCEA). Cette forme de société implique une gestion en commun et les décisions sont toujours prises à l’unanimité. "On veut faire de la qualité et jouer la transparence par rapport au consommateur ", explique Jean-Claude. Les bêtes ont des abris mais vivent en plein air, l’aliment est fabriqué à la ferme et composé de 70 % d’orge et 30 % de tourteaux de colza sans OGM. L’alimentation ne se résume pas à cela : les parcelles qui ne sont pas occupées par les cochons sont fauchées et la luzerne récoltée, est distribuée dans tous les parcs. "Et puis le cochon est gourmand pas besoin de composteur…" La famille Pascal achète les céréales à des agriculteurs à proximité. "On ne peut pas dire qu’on est en bio, mais on peut affirmer qu’on est dans une agriculture raisonnée", précise l’un des frères.

Les cochons noirs des Bernadelles "ne sont par stressés" et ont une vie de rêve. Dispersés dans plusieurs enclos en pleine nature ou en forêt, ils peuvent fouiner, gratter, creuser et se vautrer dans de petites mares aménagées pour eux, qu’un bon Aveyronnais appellera "la tchumpe". Ceux qui sont en forêt profitent à la saison des glands et des châtaignes. Par un principe de rotation, tous les six mois, les cochons changent de parc avec toujours une parcelle qui n’est pas occupée, c’est ce que l’on appelle le vide sanitaire naturel. Cependant les cochons noirs des Bernadelles, dont ils ont obtenu le label "Pur Gascon" sont des cochons charcutiers. Âgés entre 12 et 14 mois, ils seront donc abattus et transformés en charcuterie. Même si, en cette période particulière de confinement, ces dernières conditions sont bouleversées. La société créée en 2017 a pour but de démontrer qu’"il est tout à fait possible d’arriver à faire un produit de qualité et d’avoir de très bons résultats avec une ferme de seulement 10 hectares ", conclue l’un des frères. En périodes normales on peut retrouver ces produits sur les marchés de La Primaube et de Rodez ou aller à la ferme.

Pour plus de renseignements on peut se rendre sur leur site internet www.le-cochon-noir-des-bernadelles.fr. Dans les conditions actuelles, une solution solidaire, entre producteurs a été trouvée : les légumes de la ferme d’Agen, le fromage de la chèvrerie de Trébosc et le produits des Bernadelles, sont regroupés et vendus à la ferme d’Agen ou commandés et livrés à domicile quand cela est possible. On peut joindre un des producteurs au 06 80 48 87 54.

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