Villefranche-de-Rouergue. Va-t-on regretter le confinement ?

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  • Le chemin des Bédicesest bloqué pour des travaux.
    Le chemin des Bédicesest bloqué pour des travaux.
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GDM

"On déconfine." Sous ce titre, Madeleine Vinault, alias Jeanne de la Bastide, nous transmet un billet d’humeur sur la période de confinement et celle du déconfinement qui s’en suit.

"En ce qui me concerne, vivre le confinement à Villefranche n’a pas été pénible. Certes, l’ambiance était étrange. Les rues, les places désertes, silencieuses donnaient à la bastide un air fantomatique, irréel.

Chacun dans sa chacunière s’occupait, s’informait, méditait et tentait de réaliser ce qui venait de nous tomber sur la tête. Le temps était comme suspendu, on était sidéré.

Mais quelle chance d’avoir la campagne, la nature, là, tout près. Le printemps y fut merveilleux, tendre et délicat à souhait : marcher dans cette splendeur m’était un bonheur quotidien (durée : 1heure !)

Et voilà que pas à pas le confinement se fait. Période de "convalescence" qui voit rouvrir les boutiques du centre-ville et les gens, prudemment, ressortir de chez eux.

Le plaisir est grand de retrouver les commerçants, et les visages, derrière les masques, sourient. Après quelques ratées (ah, l’administration !) le marché, le vrai, le beau, le bien fourni est de retour, et sous le soleil ! Les cloches de l’église résonnent à nouveau.

C’est la vie qui reprend son cours. Ne manquent plus que les restaurants, les cafés et leurs terrasses. J’ai tellement rêvé d’un "p’tit noir", place Notre Dame, dans le calme d’un matin. Bientôt… bientôt…

Déconfinement, donc. Mais déconfinement aussi pour les nuisances.

La circulation se fait plus dense. Des avions traversent à nouveau le ciel. La pollution revient.

Dans les ruelles, les "mobs ", pots d’échappement trafiqués, bien sûr, reprennent leurs rondes inutiles et bruyantes. Les voitures "musicales "s’en redonnent à cœur joie.….

Un matin, je m’en suis allée au jardin. Le chemin des Bédices était bloqué par de gros engins autour desquels s’affairaient des ouvriers.

L’un d’eux maniant un marteau-piqueur, ouvrait une tranchée. Et tout ça pour quoi ?

Pour la pose de la 5G, qui, comme chacun le sait va nous rendre tellement, mais tellement heureux !

Certains disent que la vie "d’après le virus" sera plus belle, que tout va changer en mieux. D’autres, moins optimistes (ou plus lucides) affirment que ce sera pareil… en pire !

Depuis quelques jours, depuis ce matin, je pense comme les seconds.

On va peut-être regretter le confinement.

Sauf si chacun y met du sien pour que l’on vive le plus

agréablement possible l’été qui arrive.

Nul doute que nos nouveaux élus y veilleront."

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