Ces brochets qui donnent la pêche

Abonnés
  • Les pêcheurs ont oublié les frustrations accumulées au moment du confinement.
    Les pêcheurs ont oublié les frustrations accumulées au moment du confinement. repro cpa
  • Un magnifique brochet de 93 cm, capturé puis relâché sur la rivière Lot.
    Un magnifique brochet de 93 cm, capturé puis relâché sur la rivière Lot. repro cpa
Publié le
Centre Presse Aveyron

Prévue le 25 avril dernier, l’ouverture du brochet n’a pu avoir lieu que le 11 mai, lorsque l’accès aux berges des cours d’eau, lacs et plans d’eau a été rétabli. Depuis cette date, les pêcheurs de carnassiers se régalent, et apprécient plus que jamais leur vaste territoire de pêche, varié et poissonneux.

La violente touche sur un gros leurre, autant qu’un joli brochet au fond de l’épuisette auront fait oublier quelques instants au moins, toutes les frustrations accumulées par les pêcheurs au moment du confinement. Mieux, cette parenthèse aura permis à beaucoup de ressentir comme peut – être jamais auparavant, le lien profond qui les unit à leurs coins de pêche, ses poissons et à ces moments de vie formidables partagés entre amis. Pas étonnant donc, qu’au cours de la première semaine de déconfinement, plus de 1 00 cartes de pêche aient été vendues.

Cette période inédite, s’est avérée aussi très vertueuse, mais pour nos chers carnassiers cette fois. Classé "vulnérable" sur la liste rouge des espèces menacées en France (en 1re catégorie, la maille et le quota de captures sont devenus en 2019 identiques à ceux de la 2e catégorie), le brochet a pu sereinement pondre ses œufs et récupérer des efforts consentis au moment du frai.

Ceux pris dès le début du déconfinement ont ainsi affiché une forme superbe, et des tailles parfois exceptionnelles (lire Centre Presse du 23 mai). Pour la 2e année consécutive, et ce, grâce au niveau du barrage, la reproduction devrait être fructueuse à Pareloup, avec à l’avenir un cheptel de brochets renforcé. On n’oubliera pas de rappeler aussi, que les zones de réserves à sandres, actives depuis le 6 avril, excepté à Montézic qui sera vidangé en 2023, seront à nouveau pêchables à partir du samedi 13 juin.

Le plaisir toujours là

Dès leur retour sur les lieux de pêche, tous les passionnés de carnassiers auront apprécié le niveau magnifique des barrages. Pareloup, Castelnau – Lassouts – Lous, Bages, Maury et Sarrans pour ne citer qu’eux, donnent vraiment envie de sortir les cannes. Dans ce contexte, les postes pléthoriques et variés, incitent à progresser et à donner du meilleur de soi-même, quelle que soit la technique pratiquée. C’est décidément le bon moment de retrouver la pêche ! Déclencher une attaque après avoir, à la fois, lancé son leurre avec adresse, et bien réfléchi sur la manière d’aborder un coup difficile, procure toujours beaucoup de satisfactions ! Frondaisons, arbres morts, anses immergées et souches ou vieux murets, sans oublier les "cassures", ce sont tous ces abris qu’il faut prospecter pour avoir le plaisir de capturer un joli brochet (lire ci-contre les conseils de Florian Molinié).

Pendant cette période du printemps en train de s’achever et les semaines qui vont suivre, l’"explosion" de la nature, va engendrer un bouillonnement de vie incroyable, avec la présence, notamment de millions d’alevins.

Réveil de la nature et du pêcheur

Ce spectacle superbe d’une vie débordante, a toujours réjoui les pêcheurs de carnassiers. Car celui – ci annonce immanquablement l’activité des brochets et des autres carnassiers, sandres et perches, pressés de profiter d’une nourriture abondante. Jusqu’à l’automne, ces alevins seront donc les meilleurs alliés des pêcheurs. Depuis le 11 mai, les leurres durs de 10 cm à 12 cm ont la cote : crankbait bruiteurs ou pas, et autres lipless ont en effet permis de jolies conquêtes, et procuré de fortes émotions ! Nous l’avons écrit plus haut, le territoire de pêche pour les carnassiers est en Aveyron très riche et varié, mais aussi, il faut insister sur ce point, extrêmement accessible, grâce aux mises à l’eau, dont bénéficie l’ensemble des barrages. Des atouts, qui, dans le contexte de crise sanitaire actuel, comptent beaucoup, lorsqu’il s’agit de retrouver ses lieux de liberté où il fait bon vivre. Une chose est certaine, cette ouverture du brochet restera un événement inoubliable. Bonne pêche à toutes et à tous !

Les gestes barrières :

Depuis le 2 juin, seuls les gestes barrières habituels ou classiques doivent être respectés. On peut donc retrouver les plaisirs de la pêche en famille, en veillant à ce que le regroupement n’excède pas 10 personnes.

Où pêcher ?

Les barrages souvent les plus appréciés des pêcheurs de brochets sont les suivants : Sarrans, Maury dans le Nord-Aveyron, puis Pareloup pour ses gros sujets, et enfin la rivière Lot, avec les biefs de Port-d’Agrès, Livinhac-le-Haut (parcours no-kill), Roquelongue et Capdenac-Gare. Certains suggèrent aussi Pont-de-Salars, Villefranche-de-Panat et enfin Pinet sur le secteur des Raspes, en aval de Saint-Rome-de-Tarn.
 

Les conseils de Florian Molinié

Le responsable de l’école de pêche fédérale de l’Aveyron qui a rouvert le 30 mai dernier, donne des conseils pour réussir sa partie de pêche.

Pour commencer, il est préférable de choisir des leurres faciles à utiliser. Des crank, des spinner ou des leurres souples, qu’on lance et ramène. C’est simple et efficace que l’on pêche du bord, en bateau ou float tube. Concernant la durée d’une session de pêche, une demi-journée suffit si l’on s’applique à vraiment bien pêcher. On peut aussi sélectionner ou cumuler certaines tranches horaires : du lever du jour jusqu’à 9 heures, de 12 heures et 14 heures et enfin le coup du soir de 18 heures à la nuit. La pêche du brochet est une pêche de prospection. Se déplacer sur les postes ne doit pas vous empêcher de revenir quelques heures plus tard, sur ceux à fort potentiel, où à l’occasion d’une autre partie de pêche vous avez déjà réussi. Attention, des surprises existent. Sur un même poste, mon fils et moi avons pris une dizaine de brochets ! Actuellement, on peut pêcher entre 0 et 10 m. Mais on est naturellement attiré par les bordures, particulièrement belles cette saison. Ici, les refus s’expliquent souvent par le fait qu’au moment de l’attaque le carnassier voit le pêcheur. Ce qui n’est pas le cas en pleine eau où, en principe, les plus gros se trouvent. Le float tube, embarcation à progression lente, incite à davantage insister sur les postes. C’est un atout incontestable, que l’on apprécie sur les secteurs inaccessibles en bateau ou du bord. Prendre du poisson, on le sait, est déterminant pour mieux pêcher. Il faut donc multiplier les sorties pour acquérir de la confiance, apprendre à se concentrer puis échanger avec les autres, mais toujours dans la bonne humeur et le respect du poisson ! Avant de se quitter, je veux rappeler que l’école de pêche est à nouveau ouverte. Les activités prévues en mars, avril et mai sont reportées en juin, tout en maintenant celles prévues ce mois - ci. Crise sanitaire oblige, les transports en commun et les activités en bateau sont suspendus. Tout un protocole de précautions a été mis en place pour accueillir les jeunes et les familles. Bonne pêche à toutes et à tous !  
Pour avoir de plus amples renseignements téléphoner au 06 72 70 25 17. 
 

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?