Rodez. Dans les lieux publics on avance désormais masqué

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  • Les clients se sont pliés aux nouvelles directives sans rechigner.
    Les clients se sont pliés aux nouvelles directives sans rechigner. repro cpa
Publié le
Rachid Benarab

L’application de la directive rendant le port du masque obligatoire dans les lieux public a particulièrement bien été suivie, lundi 20 juillet, dans les lieux publics de l’agglomération.

Certains ne le quittent plus même lorsqu’ils marchent dans la rue. D’autres, en revanche, semblent avoir plus de mal à se plier au port du masque dans les lieux publics clos. C’est pourtant obligatoire depuis hier matin au risque de se voir infliger une amende de 135 euros. "Qui va me la mettre" fanfaronne Cyan du haut de ses "à peine 20 ans". "À moins qu’ils y soient confrontés directement par hasard, avec ce qu’ils ont déjà à faire par ailleurs, je vois mal les policiers faire la chasse aux récalcitrants", avance sa tante en sortant un masque de son sac manière de dire moi, je respecte les consignes. Et comme elle, les grands ruthénois semblent s’y être pliés sans problème. Encore faudrait-il mieux attendre aujourd’hui mardi pour s’en rendre vraiment compte, car comme dans la majorité des villes françaises de nombreux commerces ont rideau baissé le lundi. Pour autant, il suffisait de faire un tour chez ceux qui étaient ouverts pour constater que les directives du gouvernement et de l’OMS ont été assez bien suivies.

"Faits à Rodez"

En ce début d’après-midi estival il n’y avait pas foule dans la galerie et les rayons de l’Hyper U d’Onet-le-Château. Toutes les personnes présentes portent le masque. Comme les autres jours avant l’application de cette nouvelle directive, un vigile est posté à l’entrée de la grande enseigne. Et depuis hier matin il doit également veiller à ce que les clients soient bien munis de leur masque et surtout qu’ils le portent. "Entre ce matin et maintenant cinq personnes seulement se sont présentées sans masque, indique l’agent de sécurité. Je leur ai demandé de s’équiper et ils l’ont tous fait sans rechigner", précise-t-il en montrant les pyramides de boîtes de masques tissus, papier, personnalisé, ou encore "faits à Rodez" judicieusement installé à l’entrée et devant certaines caisses du magasin.

Pas de vigiles en revanche à l’entrée du magasin Go Sport situé à quelques centaines de mètres de là, sur la même zone commerciale castonétoise. Pour autant comme le personnel, tous les clients portent le masque.

"La police a autre chose à faire"

"Et si ce n’était pas le cas, je ne pourrais malheureusement pas y faire grand-chose", reconnaît humblement Anaïs pendant qu’elle encaisse un client. "Si certaines personnes se présentent sans masque, bien sûr que nous allons leur demander d’en porter un ou de sortir, mais s’ils refusent je ne vais pas insister. Et appeler la police ne sert à rien, ajoute-t-elle aussitôt. Ils ont certainement autre chose à faire et je ne sais même pas s’ils se déplaceraient pour cela", conclut la jeune femme en souriant des yeux.

C’est dans une petite boutique de vêtements d’une rue piétonne de Rodez que les premiers contrevenants sont aperçus. Le jeune couple règle ses achats à la commerçante qui elle, il faut le dire, porte le masque réglementaire. "Qu’est ce que vous voulez que je fasse, je ne suis pas policier. Je ne peux pas obliger des gens à faire ce qu’ils n’ont pas envie de faire. Et pas question de les mettre dehors non plus, après ces mois de galères je n’ai, pas les moyens de refuser une vente", se défend la commerçante. "Il y a trois mois on nous disait que le port du masque ne servait à rien et maintenant on doit tous le porter. Ça n’a aucun sens ", estime-t-elle en prédisant "une rentrée particulièrement difficile pour l’économie locale."

Les lieux concernés

Depuis hier matin, les magasins de vente, centres commerciaux, administrations, banques et marchés couverts » ont été ajoutés à la liste des lieux où le port du masque était déjà prévu pour lutter contre la Covid-19. Les salles de réunions et de spectacle, cinémas, restaurants, hôtels, salles de jeux, établissements d’enseignement, centre de vacances, bibliothèques, lieux de culte, établissements sportifs couverts, musées, gares et aéroports étaient en effet déjà concernées par cette mesure qui, si elle n’est pas respectée peut être punie d’une amende de 135 euros.

Calme plat au commissariat

Joint au téléphone, lundi 20 juillet en début de soirée, un fonctionnaire de police du commissariat de Rodez déclare que cette première journée de port du masque obligatoire s’est déroulée « sans encombre ». « J’étais moi-même chargé de l’accueil téléphonique et je n’ai eu aucun appel de commerçant se plaignant de clients récalcitrants », a indiqué le policier. Il a également tenu à préciser qu’en cas d’appel en ce sens ils étaient tenus d’intervenir et de se déplacer afin de dresser un procès-verbal au contrevenant.


 

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