Millau. "Un budget contraint" pour l’équipe de Gazel

  • Une fois n’est pas coutume, le budget a été voté sans la moindre opposition. Aucune voix contre, ni abstention. Une fois n’est pas coutume, le budget a été voté sans la moindre opposition. Aucune voix contre, ni abstention.
    Une fois n’est pas coutume, le budget a été voté sans la moindre opposition. Aucune voix contre, ni abstention.
Publié le
cyril calsina

En deux ans, la Ville devra payer 10 millions d’euros d’investissements déjà programmés.

Ça n’a pas été simple de réaliser un budget en quinze jours. Il a fallu transmettre les documents le 17 juillet aux élus et il y aura certainement des petites imperfections, mais on y réfléchira par décisions modificatives."

Martine Bachelet, adjointe aux Finances, a souligné combien ce legs était compliqué à Millau, comme dans plus ou moins d’autres nouvelles municipalités, avant de donner les grands axes du débat d’orientation budgétaire (DOB). Avant toute chose, il fallait affecter le résultat du compte administratif 2019, qui n’avait pas été réalisé en juin dernier, soit un excédent de 1 120 000 € reporté "avec des crédits annulés et des recettes exceptionnelles", selon la grande argentière de la Ville.

Sur le DOB, Martine Bachelet indiquait que la réforme de la taxe d’habitation "laisse présager de difficultés à venir […]. On se retrouve, par ailleurs, avec des marchés lancés ou encore avec une convention pour le Tour de France signée en 2019, mais avec des crédits qui ne sont pas réservés sur l’exercice 2020. Disons que ça a permis à l’ancienne municipalité de grossir l’excédent annoncé."

Quoi qu’il en soit, les élus ont voté un budget 2020 "contraint et de régularisation". Malgré tout, "les moyens inscrits permettront d’améliorer la qualité de vie des Millavois, de maintenir le niveau de service en associant le personnel communal, de revoir la politique tarifaire à la baisse dans certains domaines, de maintenir les aides directes et indirectes au milieu associatif, de se désendetter en 2020 pour mieux passer le cap 2021-2022", selon les services compétents.

Sur le budget principal de 2020, les recettes de fonctionnement accusent un recul de 1,04 % ou 315 961 € en moins par rapport au compte administratif 2019.

Les baisses de ressources, si elles s’expliquent en partie par l’impact de la crise sanitaire, chiffré à 675 500 €, sont aussi dues à diverses diminutions, en particulier à l’attribution de compensation.

"En effet, le transfert de la piscine municipale à la communauté de communes au 1er septembre 2020 conduit à supprimer 230 000 € d’attribution au prorata des quatre mois restants sur 2020", a expliqué la chef des comptes de la Ville.

La hausse constatée des dépenses de fonctionnement s’élève à 958 000 €, soit 3,8 %, sous l’effet des facteurs suivants : les charges de gestion courante progressent de 433 000 € puisqu’il a fallu ajuster la subvention d’équilibre au budget annexe de restauration (+ 150 000 €), ainsi qu’une nouvelle subvention versée aux écoles maternelles privées suite à l’abaissement de l’âge de scolarisation obligatoire (160 000 €, neutralisé en recettes), mais aussi une réallocation au dispositif de contrat global de territoire (65 000 €), etc.

"On rembourse en capital 3 M€ par an. Si on ne veut pas s’endetter, il faut prendre autant d’emprunts. Soit sur 2021 et 2022, 6 M€, mais on doit sortir 10 M€. On fait comment ? Le calcul est vite fait et encore, je n’ai pas fait totalement le tour", explique Martine Bachelet, l’éternelle prudente.