Villefranche-de-Rouergue. Ne pas oublier les 24 et 25 juillet 1944

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  • À Fondiès, les officiels.
    À Fondiès, les officiels.
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Juin 1944, le débarquement des troupes alliées en Normandie portait l’espoir. À Villefranche, 10 mois après l’état de siège qui suivit le soulèvement des combattants yougoslaves de septembre 1943, on se disait que les heures sombres étaient passées.

Il n’en fut rien… Des hommes jeunes ne rêvant que de libérer le pays du joug allemand se regroupent dans divers maquis comme ici au Mas de Rivals. Le 24 juillet, en soirée, trois membres du détachement FTP (Francs-tireurs et partisans), cantonné au Puech de Rivals, sont arrêtés à l’entrée de la ville par une colonne blindée allemande du groupement Wilde venant de Figeac. Aussitôt, les responsables du camp sont prévenus. Quatre maquisards quittent leur base en voiture : Robert Maurel, Robert Mouly, Georges Védrines et Dintilhac dit "Riquet". Ils ignoraient la présence de barrages sur les voies d’accès à la cité. Lorsqu’ils arrivent à Fondiès, leur véhicule est mitraillé par les Allemands. Seul Dintilhac s’extirpe sans être touché : il s’enfuit et rejoint le camp dans la nuit. Ses trois compagnons étaient morts sous les balles.

C’est en leur souvenir qu’a été édifiée la stèle de Fondiès. Prisonniers depuis la veille, Paul Benne, Émile Lambert et Jean Toulouse sont interrogés dans l’après-midi du 25 juillet par les nazis tentant d’arracher des informations sur le maquis.

Menottés, ils sont conduits à 15 heures vers la ferme du Puech. En traversant le bois du Couati, le convoi stoppe. Paul Benne et Émile Lambert sont assassinés d’une balle dans la nuque. Jean Toulouse, est emporté vers la ferme. Une centaine d’Allemands est prête à intervenir. Quand à 16 h 30, l’assaut est donné, les maquisards ne sont plus là. Une explosion éclata. Les bâtiments prirent feu. En début de soirée, les assaillants quittèrent les lieux. Le lendemain le corps de Jean Toulouse fut retrouvé sur un tas de braises. Paul Falipou a été tué dans sa vigne, par les mêmes assassins. La stèle du bois des Couatis a été édifiée en leur souvenir.

76 ans après, en ce dimanche 26 juillet, la municipalité de conduite par son maire, Jean-Sébastien Orcibal, le conseiller départemental Éric Cantournet, des adjoints et conseillers délégués, Pierre Gavois secrétaire général de la sous-préfecture, le capitaine Impins et le lieutenant Depardieu de la gendarmerie, le lieutenant Lautrette des sapeurs-pompiers, les représentants locaux de l’Anacr et des anciens combattants, leur ont rendu hommage en déposant des gerbes aux deux stèles.

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