Le tour de l'Aveyron à scooter – étape 6, épisode 2 : pique-nique et sieste à Sénergues
Ce tour de l'Aveyron est parti à l'aventure sur les petites routes du département, défiant chaleur, pluie et pépins mécaniques, à la rencontre de beaux paysages et de belles gens. Ou l'art de se déconfiner complètement.
Six étapes tous les dimanches du 19 juillet à fin août, et six épisodes par étape sur le site de Centre Presse, du lundi au samedi.
Et voici la dernière étape !
En descendant de La Vinzelle (mais pas sur un chariot chargé de paille, ni de foin), on retrouve le Lot qui nous donne envie de naviguer sur les flots. Qu'est-ce que ça nous berce... Canoës et autres planches à rame vont et viennent de parts et d'autres du pont de Grand-Vabre, sorte de Conques-plage fort prisé semble-t-il par les vacanciers.
Mais plutôt que de continuer dans la vallée du Lot, pour regagner Vieillevie et le charmant village e Montarnal, remonter celle du Dourdou et tourner à gauche avant Conques, qu'il vaut mieux éviter si vous souhaitez un peu de farniente et de tranquillité (ça grouille souvent littéralement de monde), et nous voici en direction de Pomiès. Une petite route grimpe dans un décor sauvage de bois et de rochers d'un rouge sombre, dans lequel les quelques lieux-dits semblent comme des pays perdus : la Zibardie, la Comparonie… Si tous les Comparoniens et les Zibardiens du monde me lisent, bonjour chez vous.
En haut, c'est le Ségala, celui de Conques, où les routes serpentent de gauche à droite et de haut en bas sur les douces courbes de ces collines alanguies sous le soleil, en équilibre au-dessus du Lot. Ce qui peut donner envie de faire de même, non ?
Après Lagarde, nous voici à Sénergues, blotti dans un pan de montagne, aux maisons resserrées autour de son église et des créneaux de sa tour de granite, un « costaude » de quelque 700 ans qu'on ne fera pas tomber de sitôt. Des devantures de boutiques abandonnées, ou devenues simples demeures, témoignent que dans un passé pas si lointain, le village devait avoir une belle activité commerciale. Il en reste encore, fort heureusement, et de plus, Sénergues est placé sur le chemin de Saint-Jacques, donc la vie demeure, et accueille les pèlerins au mieux, comme le charmant domaine de Sénos, un gîte où l'on peut aussi se restaurer. Et le petit jardin public ou un couple pique un somme. Ce qui donne encore une fois envie de faire de même…
Je repère quelques indications de randonnée dans une rue, je prends ce qu'il me reste de vivres, une bout de brie, un bout de pain et une banane, je descends la rue et vois une indication « Cascade du Tayrac ». Allez hop, on prend le chemin. Un petit quart d'heure de balade presque à travers champs pour arriver à ce charmant bout de ruisseau aménagé, avec une table et des bancs, sous les arbres. Le ruisseau glisse de roc en roc en petites cascades, avec quelques endroits où barboter. Je casse la croûte, me rafraîchit dans un baignoire naturelle, me cale au pied d'un arbre et… deux petites heures de roupillon.
« Do not disturb », s'il vous plaît : à Sénergues, on ne s'enerve pas...
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