Aubin. Aveyronnaise Classic : Claude Rachas, cet éternel doyen de l’enduro

À 72 ans, Claude Rachas va disputer sa 7e "Aveyronnaise Classic", épreuve phare de l’enduro sur le département. Une épreuve qui réunit plus de 500 participants et qui se déroulera sur trois jours, les 20, 21 et 22 août prochain. Trois étapes seront au programme : Entraygues-St-Géniez, St-Géniez-La Primaube et La Primaube-Vezins de Lévézou. Au total, les compétiteurs devront couvrir 700 kilomètres de chemins tortueux et piégeurs.

"D’autant plus piégeux" prévient Claude Rachat, le doyen aubinois de l’épreuve, "que si l’on se réfère aux prévisions météorologiques, la pluie devrait s’inviter. Un élément important qui va encore plus accentuer les difficultés de cette épreuve dont je serai le plus ancien. À vrai dire, cela ne me change guère, car dès ma première Aveyronnaise Classic, en 2011, j’avais 61 ans et j’étais déjà le plus âgé des compétiteurs et je l’ai en fait tout le temps été."

"C’est déjà un titre", ajoute-t-il en rigolant et tout en s’adressant à Christian Dorodzala, son pote dans la vie et son compagnon de fortune ou d’infortune sur les chemins aveyronnais de cette édition. Outre la passion de l’enduro, les deux amis partagent également la présidence du Moto-club de Penchot, dont tous les membres seront supporters du duo présidentiel.

Préparation physique

Claude Rachas est très lucide sur le challenge qu’il s’est fixé. "Pour avoir couru à 6 reprises cette épreuve, je sais très bien qu’il faut être au top physiquement, car elle ne permet pas la moindre faiblesse. Et je vieillis, et même si je me résous à une hygiène de vie et à du travail physique, il faut compter avec mes vieilles articulations".

On peut faire confiance à l’homme, sportif dans l’âme et battant. Chez les pompiers – au centre de secours d’Aubin - il a été maintes fois champion départemental et régional du grimper à la corde et du body-building. Il est même monté à deux reprises sur la seconde marche du podium au championnat de France. La souffrance et la compétition, il connaît. "Comme pour les 6 premières, je veux terminer cette édition au guidon de mon 2 temps Beta 300 X Trainer. Je ne me suis jamais soucié du classement, mais mon challenge était de terminer et ce sera toujours le même pour cette année. Mais on ne peut pas tout prévoir, incident technique ou autres. Pour ma part, j’ai fait tout ce qu’il fallait pour être prêt."

Coup de foudre tardif

Si on peut parler pour lui de passion tardive pour l’enduro, on peut également parler de coup de foudre pour la discipline. "C’est mon fils Patrick qui m’y a amené, dit-il tout sourire. Il faisait de la moto tout-terrain et il m’a lancé un défi de le suivre sur les chemins d’ici et d’ailleurs. Je n’étais pas convaincu, j’avais 55 ans, et j’ai prudemment acheté une 125 qui ne nécessitait pas de permis et je l’ai suivi sur les chemins. Ça a été une révélation. Ce sentiment de liberté, la dépense physique, la concentration, me vider la tête, tout ce qui me convenait se trouvait là au guidon de ma moto. Le permis en poche, j’ai ensuite acheté un gros cube et avec mes copains j’ai découvert des chemins et engranger des kilomètres. La suite logique c’était l’Aveyronnaise Classic et d’autres épreuves de même calibre que j’ai disputées avec un plaisir immense, qui fait oublier l’âge et la souffrance."