En assemblée générale, l’UMM tire la sonnette d’alarme

  • L’assemblée générale a débuté sans Jean-François Galliard, le président du conseil départemental.
    L’assemblée générale a débuté sans Jean-François Galliard, le président du conseil départemental. L. B.
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GDM

L’Union des mutuelles millavoises tenait son assemblée générale ce vendredi après-midi.

Le président de l’association de l’Union des mutuelles millavoises (UMM) Services à domicile, Armand Haon, attendait des réponses de Jean-François Galliard, président du conseil du département, pour cette assemblée générale qui se tenait vendredi après-midi à la résidence des Cheveux d’Ange. "L’année a été très difficile mais cette assemblée générale concerne le rapport d’activité de l’année 2019", commence Armand Haon.

L’an dernier, pour la même occasion, celui qui préside l’association depuis près de 20 ans demandait à Jean-François Galliard de faire un effort sur le financement des heures pour les allocations personnalisées d’autonomie (APA) à domicile. " On est à 21 € de l’heure en Aveyron quand le Tarn est à 23 ", compare Armand Haon. " C’est le Département qui fixe le tarif alors qu’au niveau national, on se bat pour une uniformisation et une certaine forme de solidarité ", ajoute-t-il.

Pour lui, cette disparité a ainsi joué en défaveur de l’équilibre des comptes de l’UMM- Services à domicile, qui affiche un déficit de 100 000 €, "alors qu’on a travaillé pendant une dizaine d’années pour réussir à équilibrer les comptes". Pour ne rien arranger à la situation, l’association manque de bras.

Avec 96 personnes en CDI, dont neuf postes administratifs, et 18 intervenants en CDD, le président aimerait voir une dizaine d’auxiliaires de vie en plus. "C’est le même problème au niveau national, souligne Armand Haon. Mais il faut savoir que ces personnes commencent leur carrière en dessous du Smic et doivent attendre 14 ans d’ancienneté pour pouvoir toucher le Smic. Emmanuel Macron avait promis de revaloriser la convention collective mais on attend toujours la signature, depuis février, pour une augmentation de 16 % des rémunérations", développe-t-il.

Les séquelles du Covid

La crise sanitaire liée au Covid-19 a, elle aussi, laissé des traces sur l’association, bien qu’elle ait aussi "démontré la pertinence de l’aide à domicile". "Nous avons touché 14 000 € de la prime liée au Covid alors que le Département doit nous en verser 43 000 €. Les aides à domicile ont été les oubliées du Covid-19 alors qu’elles sont allées au front, insiste Armand Haon, avant de nuancer. Le Département a été un gros soutien moral. Nous avons été touchés à notre manière avec les employés qui prenaient des congés pour garder leurs enfants, et les familles qui nous appelaient pour nous dire de plus passer. Mais l’ARS nous demande aujourd’hui une mobilisation de tous les instants pour éviter l’engorgement des hôpitaux", déplore celui qui dénonce "l’âgisme", phénomène qui place tous les retraités dans le même panier. "Tout le monde va devenir vieux un jour. Et ce sont pourtant des retraités comme moi qui prennent de leur temps pour faire vivre le milieu associatif", pointe-t-il du haut de ses 73 ans.

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