Villefranche-de-Rouergue. Laurière accueillera des mineurs non accompagnés

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  • Une opération bénéfique pour le domaine de Laurière qui va pouvoir fonctionner toute l’année.
    Une opération bénéfique pour le domaine de Laurière qui va pouvoir fonctionner toute l’année.
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GDM

La ligue de l’enseignement-FOL a répondu à un appel à projet du conseil départemental. Elle a été retenue pour ouvrir un établissement de vingt-cinq places.

En droit français, un mineur non accompagné (ce terme remplace celui de mineur isolé) est une personne âgée de moins de 18 ans séparée de ses représentants légaux sur le sol français. Quelle que soit sa nationalité, elle doit être prise en charge par l’aide sociale à l’enfance, compétence qui relève des départements.

Pour répondre à cette obligation le Conseil départemental de l’Aveyron a lancé un appel à projet pour la mise en place d’un dispositif d’hébergement et d’accompagnement de ces mineurs. Appel à projet auquel a répondu la Ligue de l’enseignement-Fédération des Oeuvres Laïques de l’Aveyron. Dans un premier temps, au début de cette année, un établissement d’accueil a été créé à Pont-de-Salars. Et dans une phase 2, pour répondre aux besoins du Conseil départemental, un deuxième établissement va être ouvert à Villefranche-de-Rouergue, au domaine de Laurière. Sa capacité d’accueil sera de vingt-cinq jeunes, avec une montée en puissance progressive : une dizaine de mineurs non accompagnés présents aux vacances de Toussaint, une quinzaine en fin d’année et la totalité dans le premier semestre de l’année prochaine. Le temps de réaliser quelques travaux de réadaptation des salles et des chambres, quelques jeunes sont actuellement logés au lycée Beauregard.

Une prise en charge totale

Cet établissement est autorisé, par arrêté pris par le conseil départemental, à accueillir des jeunes âgés de 13 à 21 ans, mais l’âge moyen de ces mineurs non accompagnés est plutôt de 16-17 ans.

Ils arrivent principalement de pays de l’Afrique de l’Ouest. "S’ils restent sous la responsabilité du Conseil départemental, nous les prenons en charge de A à Z. Nous assurons leur hébergement, leur nourriture. Nous les scolarisons dans des établissements de la ville, dans des classes adaptées ou pas, et nous leur donnons des cours de français et de langues étrangères", explique Gérard Penel, secrétaire général de la FOL. "Ce sont des jeunes très volontaires qui ont le projet de s’intégrer en France", souligne-t-il. Des migrants économiques qui s’inscrivent plutôt dans une démarche de demande d’un titre de séjour que d’une demande d’asile. Aussi s’orientent-ils vers généralement vers des formations par apprentissage, de façon à devenir rapidement autonomes. "Avec le recul que nous avons sur l’établissement de Pont-de-Salars, nous voyons que les artisans qui prennent ces apprentis en sont très satisfaits", note Gérard Penel. "C’est très intéressant pour eux."

Des recrutements opérés

Intéressant aussi pour la ville et pour l’emploi local. Une équipe de douze personnes, avec des recrutements à la clé, a été mise en place pour faire fonctionner l’établissement à Laurière. Elle est composée de différentes compétences professionnelles ; éducateurs, animateurs, veilleurs de nuit….

Bénéfice aussi pour le domaine de Laurière. "Cela permet de pérenniser sur le centre une vraie équipe technique", confirme Gérard Penel. "Laurière va ainsi tourner toute l’année."

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