Le "Capujadou" est relancé sur l’Aubrac

  • Bernard Primois et son chapeau, bien entouré, pour l’occasion.
    Bernard Primois et son chapeau, bien entouré, pour l’occasion.
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Olivier Courtil

Le parc naturel régional a attribué une aide financière à la ferme du Verdier qui fabrique ce couteau historique.

C’est une reconnaissance pour Michèle et Bernard Primois à la tête de la ferme du Verdier. Ce dernier est un véritable homme-orchestre sur le plateau de l’Aubrac, tour à tour, animateur et fabricant. C’est en qualité de concepteur du célèbre couteau "Le Capujadou" qu’il est intervenu récemment pour présenter son travail aux élus du parc naturel régional de l’Aubrac. "Nous avons trois ateliers pour présenter les actions du parc aux élus. Pour certains, c’est une piqûre de rappel et pour une trentaine de nouveaux venus, c’est l’occasion de montrer ce que l’on peut faire sur le territoire en matière économique", résume Émilien Soulenq, chargé de mission développement territorial.

L’Estive d’Aubrac en valeur

Une visite a d’abord eu lieu à "L’estive d’Aubrac" qui a bénéficié de fonds européen par l’intermédiaire du parc pour ouvrir bar et chambres d’hôtes, à l’année sur l’Aubrac. L’établissement de Jean-Louis et Geneviève témoigne de leur engagement et de leur passion pour l’Aubrac. Un bel exemple de réussite qui montre de surcroît que l’on peut monter une affaire sur le territoire. Le tout est de miser sur la qualité et l’authenticité. Et l’autre visite concernait donc la ferme du Verdier.

Des balades avec un âne que n’aurait pas renié Stevenson à la fabrication, du cuir, de la laine, du pain et donc du couteau, cela méritait bien un double soutien. De la banque verte d’une part, et du parc de l’autre. "C’est intéressant d’accompagner des structures, des personnes qui sont dans la transmission du savoir-faire, avec cette aide, il va pouvoir relancer l’activité du couteau, le Capujadou." Car Bernard fait mettre la main à la pâte au public, aux scolaires en particulier, pour concevoir les différentes étapes du couteau. Le travail manuel forge l’esprit. Et l’attachement au territoire passe par sa connaissance du passé. En ce sens, Bernard Primois se plaît à graver l’une des célèbres citations d’André Valadier : "La tradition sans modernité est stérile, la modernité sans tradition est aveugle."

À noter que Bernard a reçu un soutien de poids pour relancer son atelier de coutellerie, en la personne d’André Bras. Un véritable savoir… fer !

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