Villefranche-de-Rouergue. Villefranche : l'évêque François Fonlupt détaille son "art de vivre"

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  • La conférence de l’évêque dans une salle de l’église de la Sainte-Famille.
    La conférence de l’évêque dans une salle de l’église de la Sainte-Famille. Photo MCB -
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Conférence de l’évêque François Fonlupt, à la Sainte-Famille, devant une soixantaine de personnes.

Après Rodez, Saint-Côme-d’Olt et Millau, l’évêque de Rodez et de Vabres, depuis dix ans maintenant, François Fonlupt, a décliné sa conférence sur le thème "Vivre aujourd’hui notre mission de baptisés" dans une salle attenante à l’église de la Sainte-Famille, en présence d’une soixantaine de personnes masquées, en soirée. Au premier rang, bien évidemment, le père Florent Dix-Neuf, en charge du diocèse de Villefranche-de-Rouergue.

L’évêque s’est appuyé sur un extrait du livre "Evangelii gaudium" (La joie de l’Évangile) du Pape François, qui date de novembre 2013, pour expliquer à un public très attentif la notion de "disciple missionnaire".

" Il ne s’agit pas d’être disciple ET missionnaire mais disciple missionnaire. Ça ne va forcément de soi mais il appartient à chacun de vivre et de déployer cela. Et personne ne peut dicter à un disciple missionnaire les formes de son apostolat. Chaque chrétien doit inventer dans chaque situation son art de vivre en disciple ". L’évêque s’est également appuyé sur les dires du Pape Benoît XVI en déclarant : "Personne ne nous dit de quelle manière être artiste. Quand on est artiste on laisse l’esprit agir en nous et travailler".

Concernant le thème très précis de sa conférence, François Fonlupt s’est interrogé sur la manière de "vivre et de penser en baptisé dans la réalité d’aujourd’hui et dans un contexte de crise", reconnaissant que "le visage global de l’église a beaucoup changé. Elle n’est plus la même et la vie chrétienne est devenue une minorité. La foi chrétienne n’est plus dominante dans notre pays, notre culture n’est plus catholique. On voit apparaître de nombreux courants et un archipel d’îles est en train de se constituer, la foi chrétienne consolidant le socle du pays. Le changement va en s’accentuant et il y a une vraie difficulté à rejoindre le cœur des gens car on n’a plus le même vocabulaire pour se parler. Il y a une exculturation de la foi chrétienne. Aujourd’hui, les gens ne savent plus ce qu’est un évêque, un évêché, ni une cathédrale. Il y a eu des abus à l’intérieur de l’église et dans la communauté chrétienne et tout cela a eu un impact au dehors". Et François Fonlupt de faire référence à nouveau au Pape François, latino-américain, qui invite à "une église en sortie". "C’est neuf, c’est nouveau, ça nous invite à réfléchir et surtout à ne pas rester enfermé".

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