Rodez : quid de la succession de Bruno Houlès à la direction de la MJC

Lors du dernier conseil municipal, une ultime question après trois heures de séance, concernait la MJC de Rodez. Et plus particulièrement son fonctionnement après le départ, au mois d’octobre, de celui qui dirigea la structure pendant plus de 15 ans. A savoir Bruno Houlès, désormais secrétaire national de la scène nationale d’Albi.
C’est le chef de file de Rodez Citoyen, Matthieu Lebrun, qui posa la question, souhaitant partager une « inquiétude » quant à l’absence à ce jour d’offre de remplacement pour la direction de cette structure qui, rappelons-le, est un des rouages majeurs de la culture à Rodez, et dans toute l’agglomération.
Question fort à propos car, dernièrement, elle fut au cœur de la réunion du conseil d’administration de la MJC. La première adjointe à la ville, Sarah Vidal, a ainsi pu exposer la situation.
Une réflexion est en cours quant à la poursuite de la labellisation de scène conventionnée nationale, celle-ci étant liée directement à Bruno Houlès. Et disparaissant avec son départ.
Et dans le même temps, la mairie ne souhaite plus être conventionnée avec la fédération régionale des MJC pour le financement des trois postes liés. Tout en restant cependant affiliés à la fédération. Si la municipalité souhaite bien recruter un nouveau directeur, quelques questions se posent quant à l’orientation de la MJC. « La MJC répond-elle aux attentes des Ruthénois ? Investit-elle suffisamment les quartiers ? A-t-elle une action en faveur des publics empêchés ? Favorise-t-elle une création locale ? » a interrogé Sarah Vidal. Poser ces questions, c’est commencer à y répondre…
En tout état de cause, si la mairie reconnaît la qualité de la programmation de la MJC, tout en soulignant qu’elle ne date pas d’hier, elle a eu l’assentiment de la fédération régionale des MJC qui reconnaît que la « scène conventionnée a peut-être éloigné la MJC de ses objectifs associatifs ». Il apparaît dès lors évident que la municipalité, financeur principal de la structure, veut saisir l’occasion du départ de Bruno Houlès pour donner une nouvelle orientation à cette « grande maison ». Et invite ainsi le conseil d’administration à y réfléchir.
De nouvelles réunions sont programmées pour avancer sur ce dossier, sachant que, comme l’assure Sarah Vidal, « rien n’est inscrit dans le marbre ».