Salles-Curan. Chasse réglementée en période de Covid-19

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  • Le président Gaubert seul dans la Maison de la Chasse pour gérer la bonne organisation des battues au grand gibier. Le président Gaubert seul dans la Maison de la Chasse pour gérer la bonne organisation des battues au grand gibier.
    Le président Gaubert seul dans la Maison de la Chasse pour gérer la bonne organisation des battues au grand gibier.
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CORRESPONDANT

Seul dans la Maison de la Chasse, Francis Gaubert, nouveau président de la société de Salles-Curan depuis juillet 2019 vient d’envoyer un SMS à tous les chasseurs : "Dimanche, battue aux cervidés. Rendez-vous devant la Maison de la Chasse à 13 h 30. Masque obligatoire."

Les battues sont la seule chasse autorisée en cette période de Covid-19 par Mme la Préfète, pour pallier l’invasion des sangliers et des cervidés qui occasionnent d’importants dégâts sur les cultures et sur les jeunes plantations.

Les chiffres sont impressionnants, lorsqu’on parle de hardes d’une trentaine de sangliers qui ravagent en une nuit un champ fraîchement semé de blé ou d’une dizaine de cerfs, biches et chevreuils qui broutent goulûment toutes les jeunes pousses d’un reboisement.

Qui indemnisera les propriétaires terriens des dommages occasionnés ?

"Les chasseurs eux-mêmes !", répond Francis Gaubert, à travers le timbre grand gibier qu’ils achètent lors du renouvellement de leur permis de chasser, et la taxe à l’hectare qui varie en fonction de la surface mise à la disposition de la société. Mais aussi les chasseurs de petit gibier qui, eux, n’ont pas d’autorisation de sortie : adieu bécasses, perdreaux, pigeons, canards, faisans, lièvres…

La société de chasse suspend ses heures

Les amateurs de chasse-plaisir vous font grâce, cette saison, et les chiens ne sortiront plus qu’au bout de leur laisse, dans un rayon d’un kilomètre autour de la maison ! La société de chasse suspend donc ses heures : l’heure du quine annuel où les plus beaux lots étaient des morceaux de gibier dépecés et congelés sitôt après prélèvement. L’heure des repas conviviaux lorsque des bénévoles très dévoués se mettaient aux fourneaux pour cuisiner daubes et rôtis parfumés de thym et de genièvre et servaient, à la Maison de la Chasse une centaine de personnes, chasseurs, agriculteurs (ayant donné leurs terres à la société) et villageois.

En attendant dimanche et l’arrivée d’une meute de chiens "créancés sur les cervidés" menés par une chasseresse (hé oui, il y a des femmes dans les rangs des chasseurs !), en compagnie de son mari et de son fils, dans l’espoir de réguler un peu la population de ces familles de cerfs et chevreuils, l’ambiance est à l’incertitude et à l’angoisse quant à l’avenir proche de la chasse pour tous.

À Salles-Curan, la Maison de la Chasse, entièrement aménagée par les chasseurs bénévoles a été inaugurée en juillet 2016.

Pour l’heure, elle reste tristement vide en attendant de pouvoir organiser à nouveau de belles rencontres sympathiques autour de bons repas.

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