Espalion. L’heure du retour au bercail pour les vaches

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  • Sélectionneur de la race, Dominique Rames peut être fier de son troupeau !
    Sélectionneur de la race, Dominique Rames peut être fier de son troupeau !
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CORRESPONDANT

Après celles de Puech Crémat sur l’Aubrac à la mi-octobre, hier, Dominique Rames récupérait les dernières bêtes toujours en estive du côté de Saint-Projet-de-Salers dans le Cantal.

Cette année, pour l’éleveur, la descente des vaches vers les étables en prévision de l’hiver ("la davalada") ressemble à la montée : en camion. Depuis des années, sur la commune d’Espalion au pied de la butte de Calmont, la ferme de Latieule partage ses 120 aubracs entre le plateau de l’Aubrac et les monts du Cantal. Avec des résultats divers. Si le troupeau dans la Cantal a pleinement profité de l’herbe relativement abondante avec quelques orages " bien placés dans l’été", ce n’est pas le cas de celui de Puech Crémat après Aubrac. La grosse sécheresse estivale a été dramatique pour la pousse de l’herbe et les pluies abondantes de septembre ont favorisé la montée du parasitisme. Ce qui explique, cette année, l’important décalage des retours entre les deux troupeaux. Dominique espère que cette arrière-saison particulièrement clémente perdure encore un peu, car il a de l’herbe à profusion sur les parcelles de l’exploitation de la vallée du Lot.

Complémentarité entre la vallée et le plateau de l’Aubrac

Pratique ancestrale, entre la Saint-Urbain (25 mai) et la Saint-Géraud (13 octobre), la transhumance est née de la complémentarité des causses ou fonds de vallée avec le plateau.

Lorsque l’herbe commence à se faire rare avec les période sèches au siège de l’exploitation, celle des estives en altitude, toujours verte l’été, prend le relais. Il faut aussi compter que les surfaces libérées sur l’exploitation permettront de constituer les stocks de foin pour l’hiver. Un système d’élevage adapté à son environnement

En Nord-Aveyron qui dit transhumance dit automatiquement race Aubrac. Avec des qualités maternelles bien marquées, féconde avec des vêlages faciles elle simplifie le travail de l’éleveur. Ses bons aplombs en font une bonne marcheuse. Elle est dont parfaitement adaptée au territoire et aux séjours en estive de plusieurs mois où elle doit se débrouiller avec son veau. Rustique, elle sait se contenter de peu lorsque les pâtures sont maigres pour se rattraper lorsque les ressources alimentaires deviennent plus généreuses. Favorisée par la mise à l’herbe, la mise à la reproduction (en monte naturelle) se fait au printemps. Ce qui induit un maximum de vêlages en début d’année (janvier, février, mars) dans la quiétude des étables pour faciliter la surveillance à une période où la main-d’œuvre est plus disponible. De ce fait, le veau profitera au mieux de la montée de la lactation lors de la mise à l’herbe et ces animaux afficheront un développement correct au sevrage fin septembre pour éventuellement leur mise en vente. Tarie pendant l’hiver, la vache verra ses besoins alimentaires réduits et se contentera de foin. C’est donc aussi une vache économe.

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