Lévezou : du sanitaire à la ferme, une blouse pour chasser l’autre

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  • "Aujourd’hui, je suis heureuse. Plus fatiguée qu’avant, mais plus heureuse !", explique  la jeune fermière.
    "Aujourd’hui, je suis heureuse. Plus fatiguée qu’avant, mais plus heureuse !", explique la jeune fermière. Repro CP
  • Du sanitaire à la ferme, une blouse pour chasser l’autre
    Du sanitaire à la ferme, une blouse pour chasser l’autre Repro CP
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Centre Presse

Une quinzaine d’années en tant qu’agent hospitalier et aide soignante, puis l’arrivée du coronavirus… Aurélia Renard, 35 ans, a opté pour un changement de direction radical en devenant agricultrice sur le Lévezou.

Heureuse ! D’en finir avec un milieu qu’elle aura aimé, avant de détester, mais aussi d’assouvir son rêve de nature en travaillant en milieu agricole.

Personne, pourtant, dans sa famille, n’a de lien avec l’agriculture et Aurélia Renard prendre elle-même dès le BEP la direction du sanitaire et social.

Après le temps des études vient celui des premiers postes, notamment comme agent de service hospitalier dans une maison de retraite du Sud-Aveyron. Puis d’autres structures, de nouvelles formations… "J’étais partie dans cette voie pour aider les autres, amener du réconfort, être là dans la maladie… le métier me plaisait !", explique la jeune femme.

"On chronométrait le temps passé avec les personnes"

C’est en 2015, à l’issue de postes entre le Nord et le Sud du département, que "commence la descente aux enfers", suite à des problèmes avec sa direction. Suivent alors un passage en milieu hospitalier et plusieurs postes en intérim, jusqu’au milieu de l’année 2020… mais aucune de ces expériences réussira à la réconcilier avec les soins. D’autant plus qu’elle a croisé la route du covid durant le premier confinement avec plusieurs décès dans l’un des établissements l’employant. "Ça prend aux tripes", confie Aurélie Renard.

"Les conditions de travail se sont vraiment dégradées ces dernières années… toujours plus, toujours plus vite, on chronométrait le temps passé avec les personnes. On travaille avec des Hommes, pas du bétail", se souvient-elle.

Après cette démission "quasiment militante", elle demande une formation pour se lancer à son compte en tant qu’agricultrice. Elle doit dans ce cadre effectuer un stage qui l’amène chez Franck Josceran, patron de la Ferme du Lévezou.

"Il m’a tout de suite dit ce qui allait m’attendre : ne pas compter ses heures et ne pas espérer un salaire trop élevé… mais aujourd’hui, je suis heureuse. Plus fatiguée qu’avant, mais plus heureuse !", analyse la jeune fermière.

Entre canards, veaux, chèvres, les visites, marchés ou salons, des journées bien remplies aux côtés de Franck Josceran et des siens, une "deuxième famille" pour Aurélia Renard.

"Ça a accroché tout de suite, explique le patron. Sa dynamique, son envie… suite au stage, elle s’est rendue compte qu’il serait compliqué de s’installer à son compte, alors je lui ai fait une proposition d’embauche". Une proposition oncrétisée, depuis, par un CDI.

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