À Paris, le débat sur les vitraux de Notre Dame résonne jusqu’à Rodez

  • Les vitraux contemporains de Stéphane Belzère.
    Les vitraux contemporains de Stéphane Belzère. Reproduction Centre Presse - Reproduction Centre Presse
Publié le , mis à jour
JDM

La ministre de la Culture juge irrecevable la possibilité de remplacer les vitraux de ND de Paris par des œuvres plus modernes. A l’image de celles qui illuminent la cathédrale de Rodez.

Depuis quelques jours, une petite polémique est en train d’enfler autour de la réfection de la cathédrale Notre Dame de Paris, ravagée par un effroyable incendie les 15 et 16 avril 2019. Cela ne concerne pas la flèche, pour laquelle la décision a été prise de la reconstruire à l’identique, mais plus précisément la réfection des vitraux. Là où certains souhaiteraient y inclure de la modernité, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a haussé le ton en jugeant le projet "irrecevable". Or, dans le débat qui fait florès sur les réseaux sociaux, un des exemples qui revient le plus souvent est celui des vitraux de Stéphane Belzère, à la cathédrale Notre-Dame de Rodez. Où une série de sept vitraux contemporains ont été installés au début des années 2000, chacun développant un thème religieux sur un mode résolument artistique, contemporain et figuratif. Un choix, qui, en son temps, avait un peu partagé l’opinion avant finalement de gagner la bataille, pour finalement être estimé comme lumineux. Bien que, il en reste qui ne partagent pas cet avis. "Je me souviens avoir été choqué en voyant ces vitraux à Rodez". "Pas d’accord, les motifs de tous les vitraux ne se valent pas, mais la lumière est belle" peut-on lire notamment.

Peut-être Roselyne Bachelot sera-t-elle invitée, un de ces jours, à venir observer les vitraux de la cathédrale, dans une région où, il est vrai, en la matière, avec ceux de Pierre Soulages qui habillent le chef-d’œuvre roman de Conques, l’art contemporain a semble-t-il un petit temps d’avance. En attendant, pour ce qui est de la cathédrale Notre Dame de Paris, elle a dit "La France a signé la convention de Venise (de l’UNESCO) de 1964 qui rend absolument impossible toute dépose desdits vitraux et leur remplacement par des œuvres modernes. La chose est pour moi irrecevable et contraire aux conventions que nous avons signées".

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