Millau. L’instruction en famille défendue auprès du député

Abonnés
  • L’instruction en famille défendue auprès du député
    L’instruction en famille défendue auprès du député
Publié le
CORRESPONDANT

Depuis près de sept ans, Cécile Bekate a opté pour le système de l’instruction en famille par "soucis de pédagogie". "Un de mes enfants a voulu apprendre plus tôt à lire et l’institutrice n’a pas voulu, j’ai trouvé ça dommage, témoigne la mère de famille saint-affricaine. Mon autre fils a eu des problèmes de harcèlement. Nous avons essayé des solutions alternatives pendant un an avant de découvrir l’instruction en famille. Ma dernière n’est jamais allée à l’école."

Depuis quelques semaines, Cécile Bekate est inquiète pour l’avenir de l’éducation qu’elle souhaite donner à ses enfants, comme bon nombre de familles aveyronnaises qui se sont tournées vers cette option lors du premier confinement, ou lors de la rentrée de septembre sous protocoles sanitaires et port du masque obligatoire. En effet, le projet de loi contre les séparatismes remet en cause le régime des parents ayant recours au système de l’instruction en famille.

Plusieurs familles ont déjà rencontré les députés aveyronnais, dont Arnaud Viala, au moment de l’écriture du texte. "Il nous avait donné rendez-vous par visioconférence, pour respecter le protocole sanitaire en vigueur, pour faire le point", avance Cécile Bekate.

Le rendez-vous était donné ce samedi matin. "Son intention de déposer un amendement pour supprimer cet article nous a soulagés, témoigne la mère de famille. En revanche, nous sommes étonnés du compromis que le député semble vouloir trouver avec le gouvernement."

Les deux parties ont notamment abordé la formation des personnels de mairie amenés à contrôler ces familles ou ce régime qui passerait de la déclaration à la demande d’autorisation préalable. "Cela remet aussi en cause la responsabilité des parents, il y a cette impression qu’on est toujours en faute", déplore Cécile Bekate. "Avec ce texte, la cible n’est pas atteinte et il y a des victimes collatérales, répond Arnaud Viala. J’entends aussi les arguments des libertés des parents atteintes."

Le député s’est porté candidat pour intégrer la commission spéciale sur ce projet de loi et attend un verdict en ce début de semaine. Si " un bon nombre de familles" semble privilégier l’instruction à domicile, il est difficile de communiquer un chiffre départemental. En France, 50 000 à 70 000 familles auraient recours à ce système éducatif.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?