Onet-le-Château : une nouvelle année ponctuée d’embûches pour Bosch

  • L’usine Bosch est passée de 1 450 employés en 1996 à 2 400 en 2002 ; elle en compte aujourd’hui 1 350.
    L’usine Bosch est passée de 1 450 employés en 1996 à 2 400 en 2002 ; elle en compte aujourd’hui 1 350. Repro CP
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Centre Presse

Après une année 2020 des plus difficiles, le site castonétois va continuer à miser sur la diversification, jusqu’au terme de l’accord de transition, en 2021.

Pour le premier employeur industriel du département, l’année 2020 débute sous le signe d’un relatif espoir. L’heure est aux rencontres au ministère de l’Économie, aux côtés d’élus aveyronnais mobilisés, et le voile est levé sur les fameuses pistes de diversification de l’activité : une certification pour s’ouvrir à l’aéronautique, fabrication de composants d’amortisseurs, barres de torsion… La direction évoque aussi son intérêt pour les filières hydrogène et véhicules autonomes…

Au mois de janvier 2020, les syndicats rappelaient déjà leur impatience quant au retour de l’étude indépendante mandatée par le gouvernement sur les émissions polluantes des moteurs essence et diesel. Beaucoup des employés espéraient que le blason du diesel en sortirait redoré et tablaient sur une reprise de l’activité.

Des pistes encore ténues

Cette fameuse étude n’a été rendue publique que ces jours derniers, et a fini de doucher les espoirs. Sur les quatre types d’émissions polluantes étudiés trois sont "plutôt favorables" au diesel. Cependant la quatrième, portant sur la santé publique (émissions celle d’oxyde d’azote) privilégie largement l’utilisation de moteurs essence. Pas de quoi, donc, espérer une relance rapide pour le secteur.

Alors que le Covid fait son apparition, l’heure est à la réflexion autour de la diversification des activités sur le site, un volet de l’accord de transition, à même d’offrir un avenir plus sûr aux salariés.

Sur fond de chômage partiel, lié à l’activité économique et/ou au contexte sanitaire, les pistes de l’hydrogène (fabrication de piles à combustible pour les transports réfrigérés), des véhicules autonomes, des composants d’amortisseurs ou de l’aéronautique sont étudiées et quelques productions lancées, en parallèle à celle de masques.

En novembre, regain de tension du côté des salariés, apprenant la rumeur d’une fermeture sèche du site évoquée par la direction allemande. Thomas Pauer, responsables de l’entité diesel, a même confirmé que cette "éventualité n’était pas à exclure, ce ne sont pas que des bêtises", rapportait un des élus du personnel en marge de cette réunion.

Elle avait aussi pour objet d’évoquer la mise en place d’un plan de départs en retraite anticipé, dans le cadre d’un DUE (Décision unique de l’employeur). Un peu plus d’une soixantaine de salariés seraient concernés.

Par ailleurs l’année aura été marquée par la disparition d’une figure emblématique du site en la personne de l’ancien directeur Matthias Welker. L’homme d’origine allemande, retraité en 2000, décède au mois de mars. "L’agglomération de Rodez et l’Aveyron lui doivent beaucoup ", commentait alors le président du Conseil économique et social Jean-Louis Chauzy. Matthias Welker a accompagné la montée en régime de l’usine Bosch, passant de 1 450 employés en 1996 à 2 400 en 2002 ; elle en compte aujourd’hui 1 350.

En 2021, le plan de transition signé en 2018 avec pour ambition de sauver 300 emplois sur le site arrivera à son terme.

Pour l’heure, les pistes de diversification n’ont rempli cet objectif qu’à 10 %.

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Les commentaires (1)
Anonyme13114 Il y a 3 années Le 26/12/2020 à 11:38

J'ai la faiblesse de croire qui si BOSCH avait voulu diversifier le site de Rodez cela aurait été déjà été réalisé. Un cabinet avait pointé les faiblesses du site Aveyronnais. Situation Géographique, Cout du travail et ambiance sociale délétère. La France n'est plus compétitive pour les postes à faible et moyenne valeur ajoutée à cause des 35 heures, de la cinquième semaine de congés payés, de la retraite à 62 ans et plus globalement du coup de l'assistanat. Le sort de BOSCH risque de s'apparenter à ce qui est arrivé à CONTINNENTAL et BRIDGESTONE.