Millau : les commerçants dressent un bilan des fêtes assez positif

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  • Ici comme ailleurs, contre mauvaise fortune bon cœur.
    Ici comme ailleurs, contre mauvaise fortune bon cœur. repro cpa
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Aurélien Marchand

Même si le contexte général n’incitait pas à l’euphorie commerçante, au final, les professionnels millavois ont plutôt réussi à tirer leur épingle du jeu.

Dans l’ensemble, les commerçants du centre-ville de Millau sortent relativement soulagés de la période stratégique des fêtes de Noël qui s’achèvent.

"J’étais très inquiet au moment de la réouverture début décembre de savoir si les Millavois n’avaient pas déjà fait leurs cadeaux sur internet en prévision d’un confinement jusqu’à la fin de l’année. Étonnamment, il s’est avéré que non. Les Millavois sont revenus et ont acheté local en ce qui me concerne", constate avec un certain soulagement Joël Canitrot, gérant de la boutique Larzac Boul’vard, place du Mandarous. Des clients attirés par les couteaux fabriqués à Millau depuis 20 ans, une gamme de maroquinerie (Le sac du berger) produite dans la vallée de la Sorgue et autres produits régionaux locaux. La période des fêtes de fin d’année, le deuxième mois le plus important de l’année après le mois d’août. Un enjeu important pour le commerçant installé en centre-ville depuis deux ans.

"Je n’ai pas encore fait le calcul mais je pense qu’on est pas trop mal par rapport à l’an dernier. On ne fera sans doute pas le même chiffre mais on n’en sera pas loin. Le côté positif est qu’il y a un retour au Made in France. On essaie de favoriser les circuits courts avec une économie locale", poursuit Joël.

"Commercialement parlant, il y a eu un petit rush la première semaine du déconfinement, ensuite ça s’est un peu calmé mais dans l’ensemble, le mois de décembre a été bon, confirme à son tour Mustapha Kechkech, à la tête d’un magasin de prêt-à-porter depuis 2003, rue Droite. Avec juillet et août, décembre représente 50 % du chiffre d’affaires de l’année, voire plus. Les gens ont joué le jeu, je travaille beaucoup avec les réseaux sociaux et globalement, on ne s’en tire pas si mal en 2020 mais quand on a dû fermer ça a été catastrophique."

Autre son de cloche en revanche du côté des chalets du marché de Noël. "Sincèrement, ça a été très, très compliqué, regrette Greg, vendeur de savons. Le premier week-end ça passait encore mais ensuite c’est allé decrescendo, on n’a pas vu trop de monde à cause aussi de la météo, je n’ai pas senti la frénésie des achats de Noël, je pense qu’internet s’en est chargé, c’était une année un peu spéciale avec la conjoncture actuelle, les règles de distanciation…"

Le commerçant, venu exprès d’Avignon, ne s’y retrouve pas financièrement malgré un rabais de 30 % de la mairie pour s’installer ici. "Pour moi, ça n’a pas été une affaire de m’installer. En comptant en plus l’appartement de location, ça engendre de jolis frais. Autour c’est à peu près la même chose, même les manèges qui sont pourtant une valeur sûre ont vu passer moins de monde. On va ramener pas mal de savons, ce n’était peut-être pas l’idéal comme cadeau de Noël ".

Et maintenant, place aux soldes d’hiver, reportés au 20 janvier au lieu du 6.

Le marché de Noël pas de la fête

Jérôme Cavalin, responsable du marché de Noël de Millau depuis 7 ans, a vécu une édition plutôt terne. « Il y a eu un peu de monde jusqu’à Noël, mais beaucoup moins que les autres années. Le marché de Noël, c’est une animation parmi d’autres dans le festival Bonheurs d’hiver et comme beaucoup ont été annulées (arrivées des parades, du père Noël descendant du Beffroi ou encore le feu d’artifice…) on s’est retrouvé bien seuls, les grosses journées nous ont manqué. La météo a aussi été mauvaise, et on ne pouvait pas abriter les gens sous les chapiteaux. Avec la crise plus le couvre-feu, c’est un peu plus dur même si c’est déjà bien de pouvoir travailler donc on ne va pas se plaindre, il faut le prendre avec philosophie et ça ne nous empêche pas de penser à l’avenir. Hier, j’ai tracé les plans de l’édition de l’année prochaine. »
 

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