Reconfinement possible : les coiffeurs de Rodez frisent le surmenage

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  • Journées continues de rigueur pour honorer les rendez-vous chez Camille Albane et au salon Jérôme.
    Journées continues de rigueur pour honorer les rendez-vous chez Camille Albane et au salon Jérôme. Repro CP
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    Reconfinement : les coiffeurs frisent le surmenage Repro CP
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JDM

Comme dans le reste du pays les salons de coiffure ruthénois font face à une explosion de leur activité.

Reconfinement. Le mot est désormais dans toutes les bouches. Il rebondit d’une oreille à l’autre jusqu’à atterrir dans celles des coiffeurs où il fait office de prétexte pour demander un rendez-vous urgent. "Depuis que la perspective d’un reconfinement se précise, le téléphone n’arrête pas de sonner", explique Éric l’un des six coiffeurs jouant des ciseaux chez Jérôme, un salon de l’avenue Jean-Monet, à Bourran. À peine le combiné reposé que celui-ci se remet à sonner. "Cela fait quelques jours que c’est comme ça toute la journée", précise-t-il avant de prendre l’appel et de le mettre poliment en attente pour accueillir un jeune homme qui vient de pousser les portes du salon. "Bonjour, vous avez rendez-vous ?" "Oui, à 14 heures."

Plus beaucoup de choix

Après une rapide vérification sur le carnet de rendez-vous, Éric confie le jeune homme à l’apprenti préposé aux shampoings et s’en retourne au téléphone. S’ensuivent quelques brefs échanges ponctués par l’ajout d’une ligne supplémentaire sur un carnet de rendez-vous déjà bien chargé. " Elle aurait souhaité un autre créneau horaire, mais ce ne sera pas possible avant plusieurs jours, se défend le coiffeur. Là, les gens sont obligés de faire selon nos disponibilités… Ou attendre quelques jours en prenant le risque de devoir patienter davantage si reconfinement sévère il y a. " À quelques centaines de mètres de là, sur le boulevard Gambetta, telle une ruche au début de l’été, le salon de coiffure Camille Albane déborde d’activité.

"Ne pas compter ses heures"

Sur chacun des postes de travail, un coiffeur ou une coiffeuse s’active pour redonner un peu de tenue aux coupes défraîchies. Il est presque 17 heures et le couvre-feu se profile à l’horizon, pourtant la salle d’attente est pleine à craquer. Pour Bruno, c’est une journée comme les autres.

"Depuis plusieurs jours ça n’arrête pas, sourit le coiffeur venu s’avancer au guichet d’accueil. En raison de l’instauration du couvre-feu les journées de travail sont plus courtes. Alors, pour compenser et surtout parvenir à honorer les rendez-vous, nous faisons des journées continues", explique Bruno déjà retourné auprès de sa cliente. Comme ses collègues, il est persuadé de réussir à contenter tout le monde avant un éventuel reconfinement.

"Mais pour cela, il ne faut pas compter ses heures.", conclut-il sereinement. Ainsi, si tout le monde s’est fait surprendre lors du premier confinement, ce n’était déjà plus vraiment le cas lors du 2e à la fin de l’été dernier. Bien décidés à ressortir dignes et présentables pour affronter de la troisième épreuve qui se profile à l’horizon, les Ruthénois n’ont cette fois pas attendu l’annonce officielle pour prendre d’assaut leur coiffeur et rafraîchir leur coupe de cheveux.

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