Villefranche-de-Rouergue. Entreprises sous perfusion : attention au retour de bâton à Villefanche, selon FO

Abonnés
  • Les responsables FO public et privé et Jérôme Nigris (en bas à gauche), secrétaire de l’Union locale.
    Les responsables FO public et privé et Jérôme Nigris (en bas à gauche), secrétaire de l’Union locale. Photo MCB
Publié le
GDM

Tour d’horizon des conséquences de la crise sanitaire et économique dans les secteurs public et privé avec le syndicat Force ouvrière.
 

Si les salariés ne se sont pas tournés en nombre vers l’Union locale villefranchoise du syndicat Force ouvrière en 2020, c’est qu’"ils étaient sans doute davantage préoccupés par leur santé en cette période de pandémie", estime le secrétaire Jérôme Nigris. Mais, malheureusement, ce dernier prédit "une année 2021 catastrophique et un retour de bâton. Car cette crise sanitaire aura sûrement un impact très important. Actuellement les entreprises sont sous perfusion de l’état. Mais il arrivera un moment où les cotisations devront être payées et les prêts remboursés. Et comme les intéressés n’ont pas mis de provisions de côté, des emplois et des entreprises disparaîtront. Le chômage a déjà augmenté de 6,5 % en Aveyron".

Hôpital à bout de souffle

Actuellement, c’est la main-d’œuvre qui semble faire le plus défaut à l’hôpital. "On a du mal à recruter. Il y a un gros manque de personnel, médecins, infirmières et aides soignants, et cette crise sanitaire n’arrange pas les choses car les jeunes sont plus frileux pour se lancer dans les études médicales. Les conditions de travail sont de plus en plus déplorables à cause de ce manque personnel, en conséquence les conditions d’accueil des usagers sont dégradées. C’est un engrenage un cercle vicieux. Cette crise montre bien que l’hôpital est à bout de souffle… Les moyens financiers manquent aussi et la dette se creuse d’année en année", expose Alex Dubois, secrétaire FO de l’hôpital.

Moral en berne

"La crise se traduit par un moral en berne chez les agents de la mairie qui se sentent encore moins reconnus et toute cette incertitude les plonge dans une forme de dépression", confie Henri-Michel Gay du syndicat FO mairie " Cette crise génère aussi des tensions auxquels les personnels doivent faire face, un peu comme les commerçants parfois. Car la peur et la frustration, due à la privation de liberté, provoquent beaucoup de stress parmi la population".

Agents désabusés

"Covid ou pas, on supprime des emplois chaque année aux impôts car on regroupe les services. L’argument qu’on nous oppose, c’est que les gens se déplaceraient moins mais Internet ne convient pas à tout le monde. Des agents télétravaillent pendant que d’autres, en contact avec le public, doivent faire à l’agressivité des gens. Résultat, tout le monde est désabusé", raconte Damien Ichard, du syndicat FO impôts.

BAI s’enrhume

L’aéronautique est assurément l’un des secteurs les plus touchés par la crise économique. Et Blanc aéro industrie en fait les frais. "Il n’y a qu’à lever la tête, on voit moins d’avions passer. On était 700, on est aujourd’hui à peine 600. La direction s’est séparée de tous les intérimaires et les emplois précaires. On jongle entre chômage partiel et heures supplémentaires, c’est paradoxal", dénonce Jean-Yves Calmettes, représentant FO BAI. La piste des salariés serait de passer aux 35 heures pour sauvegarder les emplois. Car si "BAI s’enrhume, tous les sous-traitants éternuent, sauf peut-être Altec, repris par Calvet, à Morlhon".

Pass solidarité

De son côté, le syndicat FO, lui, ne perd pas le nord et pointe déjà en ligne de mire les élections du 23 mars au 4 avril 2021.

Afin de s’attirer davantage de sympathies et de votes, le syndicat offre dorénavant un Pass solidarité aux salariés des TPE qui n’ont pas de CSE."Ils auront ainsi la possibilité d’obtenir des réductions sur certains achats, des cours en ligne pour les enfants, une assistance juridique gratuite ou encore des informations spécifiques sur leur secteur d’activité", détaille Jérôme Nigris, secrétaire de l’Union locale FO de Villefranche-de-Rouergue. Une proposition qui peut séduire une tranche de la population.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?