Villefranche-de-Rouergue : les commerçants veulent des annonces claires

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  • Sans une annonce précise, les gérants ne peuvent s’organiser.
    Sans une annonce précise, les gérants ne peuvent s’organiser. Photo EC
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DDM

Dans l’attente des annonces politiques, les gérants sont dans l’incertitude.

L’attente est insupportable", peste Muriel Couderc, gérante de la librairie La Folle Avoine à Villefranche-de-Rouergue. Confinés, pas confinés, depuis un peu plus d’une semaine les Français attendent une décision du gouvernement. Si l’ordre de rester chez soi est donné, les commerces non-essentiels devront de nouveau tirer le rideau. "Le sentiment de peur et d’incertitude, c’est le pire. En tant que gérant, on a besoin d’un cap clair pour nous permettre de nous organiser, de faire les plannings des salariés, de remettre en place le click and collect."

Anxieux "les clients sortent moins"

Anticipant le reconfinement, "j’ai avancé la deuxième démarque des soldes", confie Véronique Gayral, de la boutique de vêtements Pari Brune. "Et puis finalement, il n’y a rien eu."

Et, Muriel Couderc, la présidente de l’association Commerces en Bastide de remarquer : "Les clients aussi sont dans l’incertitude. Alors qu’on parle d’un 3e confinement, les gens sont plus anxieux, ils sortent moins. Finalement, ils se comportent comme s’il y avait un confinement."

Si cette mesure radicale doit être prise pour limiter la propagation du virus, "autant l’annoncer tout de suite", s’exclame Aurélie Boulliard, gérante de la boutique de chaussures Stivale. "Février est une période creuse". Si le confinement venait plus tard, au mois d’avril, ce serait bien plus dommageable pour ces commerces. "Au retour des beaux jours, les gens veulent renouveler."

"On sait s’adapter"

Et tous le répètent, même si une fermeture a de lourdes conséquences sur le chiffre d’affaires, "on sait s’adapter". Le click and collect est désormais une technique bien rodée, même pour ceux qui n’ont pas de site.

"Je publie sur Facebook et Instagram. Les clients me contactent ensuite par messenger ou par téléphone pour commander des chaussures", explique la gérante de Stivale. Chez Ambiance et Style, le click and collect ne s’est jamais arrêté.

"Cela ne remplacera jamais l’ouverture car les clients aiment venir regarder, essayer avant d’acheter, mais cela limite les dégâts", rapporte Jean-Michel Prebosc, le gérant du magasin de décoration. "Il ne faut pas se plaindre. Il y a pire que nous, comme les restaurants qui sont toujours fermés". Les commerçants villefranchois ont également la chance de bénéficier d’une clientèle acquise à leur cause. "Beaucoup ont joué le jeu de consommer en ville", assure la gérante de Pari Brune. Symbole de cet engouement pour les petits commerces locaux. "Cette année la vente de chèques cadeaux Basti’KDO a beaucoup augmenté, atteste Muriel Couderc. Il permet de faire des achats dans plus de 70 commerces locaux. Cela a amené de nouveaux clients dans le centre-ville."

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