Le projet de « gigafactory » s’invite au conseil d’agglo de Rodez

  • La majorité des élus de l’Agglomération a, mardi, fait un premier pas vers l’acquisition de terrains, à proximité du Trauc (entourés en noir sur le plan), si d’aventure le projet de gigafactory porté par Verkor se réalisait sur le territoire.
    La majorité des élus de l’Agglomération a, mardi, fait un premier pas vers l’acquisition de terrains, à proximité du Trauc (entourés en noir sur le plan), si d’aventure le projet de gigafactory porté par Verkor se réalisait sur le territoire. Repro CP
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M.R.

Nous le révélions la semaine passée : l’entreprise Verkor cherche un site dans l’Hexagone pour implanter son projet de gigafactory de batteries électriques. Et elle a déjà fait part de son intérêt pour l’agglomération de Rodez, tout comme celle de Douai dans le Nord de la France ou encore celle de Grenoble… En attendant, les élus de la collectivité ruthénoise ont d’ores et déjà pris leurs dispositions en révisant le schéma territorial afin d’acquérir près d’une centaine d’hectares, nécessaires à cette méga usine, près du Trauc. Et cela n’a pas manqué de susciter le débat, hier soir lors du conseil, certains élus préférant s’abstenir (Matthieu Lebrun, Marion Berardi, Alain Picasso, Alain Rauna) ou bien voté contre à l’image de Jean-Marc Lacombe. « Ce projet pourrait presque se voir sur la lune si l’on croit ce qui est dit ! Avant de s’intéresser à des gigafactory, commençons par faire venir de simples entreprises. La probabilité est nulle et espérons que les décideurs de ce projet ne viennent pas jusqu’ici en voiture électrique car, à la vue de nos infrastructures, ils ne pourraient pas repartir ! », a ironisé l’élu castonétois, par la voix de sa consœur Élisabeth Guiance.
« Où en sont les discussions véritablement ? N’est-ce pas qu’un effet d’annonce ? », « ce site sera certainement classé Seveso 2. Quel impact cela aura-t-il sur notre cadre de vie ? N’a-t-on pas peur d’un nouveau AZF ou Lubrizol ? », « quelles probabilités avons-nous d’accueillir ce qui n’est encore que le projet d’une start-up, notamment face à un territoire comme Douai qui semble bien mieux doté en infrastructures ? », « comment seront recyclées ces batteries qui, rappelons-le, sont fabriqués avec des produits polluants ? », ont été autant d’interrogations, notamment du côté de l’opposition.
« Les espoirs de voir cette usine se construire ici ? Ils sont minces mais on ne peut que jouer notre carte à fond ! On a rencontré à plusieurs reprises les dirigeants de Verkor, la décision leur appartient désormais. Elle sera prise avec leur potentiel client, Renault. Nous, on a tout fait et si le projet se fait, tant mieux mais restons humbles : ce ne sera pas grâce à nous », a notamment répondu le président et maire de Rodez, Christian Teyssèdre. Son homologue castonétois, Jean-Philippe Keroslian, s’est lui montré plus incisif envers les interrogations de l’opposition : « C’est un projet inespéré pour le territoire et même si nous n’avons qu’une petite chance, il est de notre devoir d’être tous unis sur ce dossier. Ce serait criminel d’agir autrement ! » « La probabilité existe, c’est malsain de penser que c’est un effet d’annonce. Puis, dans quel monde sommes-nous ? On ne veut plus d’industrie, c’est ça ? On dit oui au chômage et non au développement  ?  », s’est, lui, offusqué Jean-Philippe Sadoul. Rappelant que l’agglomération ruthénoise n’en était encore « qu’au début, du début, du début d’un long chemin »… La suite appartient désormais aux industriels même si à Rodez, le débat ne fait que commencer.
 

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