Decazeville : vives inquiétudes pour la rentrée 2021-2022

Comme ils l’ont fait lors de la réunion de la semaine dernière, les représentants des élèves, des enseignants, des parents d’élèves, des agents et des élus au conseil d’administration ont décidé, à la réunion d’hier soir, de voter contre le projet de baisse de dotation globale horaire qu’envisage le rectorat (60 heures soit l’équivalent de 5 postes et demie de moins).

C’est ce qu’ont affirmé en même temps que leurs inquiétudes, près de 80 personnes rassemblées en milieu de journée devant le lycée La Découverte. Élèves, parents d’élèves, enseignants, agents, soutenus par Stéphane Bérard (maire de Capdenac-Gare et conseiller régional), Romain Smaha et Évelyne Calmette (adjoints au maire de Decazeville).

"Nous dénonçons la nouvelle dotation globale horaire attribuée à notre établissement, qui est en forte baisse par rapport aux années précédentes. À travers l’aspect financier de ce document, ce sont les conditions d’apprentissage des élèves qui sont remises en cause, avec par exemple des classes surchargées, mais aussi l’enseignement des spécialités non financées qui risquent à terme de limiter le choix des élèves dans la poursuite d’études. Nous voulons alerter l’opinion publique et ainsi appuyer la démarche de notre direction qui réclame pour fonctionner, plus d’heures auprès des services du rectorat. Nous soulignons la chance d’appartenir à un établissement qui a prouvé ces dernières années son bon fonctionnement. Les résultats aux examens nationaux ont toujours été encourageants pour nos élèves. Nous aimerions que cela perdure", souligne Ludovic Labeauté, représentant des enseignants au conseil d’administration du lycée.

Outre celui du maire de Decazeville, un courrier a également été envoyé au rectorat par les représentants des élèves, des enseignants et des parents d’élèves du conseil d’administration. Ce courrier pointe les conséquences d’une baisse de dotation horaire : spécialités et classes européennes non financées, absence de dédoublement et classes surchargées, filières en danger car non financées.

Lycée général et technologique 

Pour les deux classes de terminale, seulement 4 enseignements de spécialités sur 10 sont financés. Les élèves devront-ils changer d’établissement ?

Les options anglais / euro et occitan ne sont pas financées cette année alors qu’elles ont été choisies par des élèves.

Les enseignements de mathématiques complémentaires et mathématiques expertes sont non financés. Les élèves devront-ils s’expatrier ?

Le Bac STI2D propose trois enseignements spécifiques qu’il nous a été demandé d’ouvrir. Mais la troisième spécialité est ouverte avec 1 seule heure contre 8 nécessaires.

Pour pallier tous ces non-financements et ouvrir tous les enseignements de spécialités qu’offre le lycée sur le papier, la direction a dû utiliser les heures normalement destinées aux dédoublements. Ainsi, les 4 classes de seconde à 35 élèves n’auront aucun dédoublement en mathématiques, français, histoire-géographie et SES. Même chose pour les terminales générales à 35 élèves.

"À l’heure où il devient de plus en plus difficile de se soigner sans avoir à parcourir de nombreux kilomètres, assistons-nous également au sacrifice de l’enseignement sur notre localité", conclut le courrier.