Ambeyrac : la sous-préfète au pays de la paille de seigle

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  • Élus et sous-préfète devant le paysage de la friche agricole, lieu de promenade habituelle. Au loin, le Lot.                  MCB
    Élus et sous-préfète devant le paysage de la friche agricole, lieu de promenade habituelle. Au loin, le Lot. MCB
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GDM

Pascale Rodrigo est allée à la découverte du village d’Ambeyrac, guidée par la maire de la commune, Marie-José Doucet.

Après avoir reçu plusieurs fois la première édile de la commune d’Ambeyrac à la sous-préfecture de Villefranche-de-Rouergue, Pascale Rodrigo est allée rendre visite à Marie-José Doucet afin de mieux découvrir ce beau village aux deux clochers, Camboulan ayant été rattaché à Ambeyrac en 1884. Ambeyrac qui est également célèbre pour son belvédère sur le Lot, le fameux Saut de la Mounine. Ce sont les aménagements réalisés pour la navigabilité sur le Lot voisin qui ont permis à la commune de se développer. Une plaine de 30 hectares s’en est trouvée dégagée et a ainsi assuré la prospérité du village. Un village construit sur un ruisseau souterrain, qui surgit çà et là dans un bouillonnement, et assure son approvisionnement en eau potable depuis 1847. Révolutionnaire pour l’époque !

Âge d’or

Mais c’est l’industrie de la paille de seigle qui a été le moteur de la commune au XIXe siècle. Cette culture de niche, très spécifique, fut inspirée par un cafetier parisien, originaire du coin, qui voulait remplacer les pailles à bois. "Avec la paille, ils ont fait plus d’argent qu’avec le grain. ça a constitué l’âge d’or de la commune", commente Jean-Luc Lafon, le Monsieur patrimoine local. L’image emblématique d’Ambeyrac, ce sont d’ailleurs ces fameux "quillous", croisillons de quatre gerbes de paille de seigle, formant comme des huttes dans les champs. Le paillage des chaises ou encore la marqueterie de paille, comme celle qui orne les radiateurs du Palais de l’Élysée. sont issus de cette industrie prisée par les plus grands créateurs mondiaux, designers et couturiers confondus. De nombreuses personnalités du monde des arts ont aussi des liens avec Ambeyrac tels ces écrivains et ces peintres dont la sous-préfète a pu admirer les œuvres dans la nouvelle bibliothèque de la commune transformée pour sa venue en salle d’exposition.

Revitalisation

Après cette plongée dans l’histoire de la commune, Marie-José Doucet a entraîné Pascale Rodrigo à la découverte de bâtis en déshérence de la commune, tel celui faisant face à la mairie, bientôt réhabilité en deux logements. "Nous voulons sauvegarder le patrimoine et transmettre la culture de notre village tout en le revitalisant". Exemple avec ce Centre d’interprétation qui devrait voir le jour dans l’ancienne Tour des Anglais. "Mais notre budget seul ne nous permettra pas de tout réaliser bien que nous ne soyons pas dans la démesure", confiait la maire qui peut compter sur l’appui de la sous-préfète. Pascale Rodrigo est repartie ravie de sa découverte d’Ambeyrac, séduite par ce village aux trésors méconnus et avec dans les mains un bouquet de perce-neige tout juste éclos. "J’en ressors un peu plus cultivée et encore plus attachée à ce territoire".

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