Espalion. Les dégâts restent minimes pour les riverains

  • La statue du scaphandrier sert de repère du niveau du  Lot.
    La statue du scaphandrier sert de repère du niveau du Lot.
Publié le
CORRESPONDANT

A Espalion, la vie n’est pas forcément un long fleuve tranquille. Les derniers événements météorologiques sont là pour nous le rappeler.

Si elle n’a pas eu, et de loin, l’importance de celle de 2003, la dernière crue a néanmoins mis en alerte tous les quartiers en bordure du Lot, les services de secours et la collectivité. Éric Picard dresse un premier bilan et livre son analyse de la gestion de l’événement.

La chronologie de la crue

Tout a commencé le vendredi 29 janvier vers midi avec une première annonce inquiétante : le Lot allait déborder. Aussitôt, les rues Octave Portal et de la Grave sont mises en alerte et les riverains invités à évacuer les voitures et de prendre les premières précautions.

Les services techniques de la mairie sont mobilisés et des barrières posées.

Lundi 1er février à 1 heure du matin tombe l’annonce d’EDF : le barrage de Castelnau-Lassouts arrivé à la côte maximum va devoir procéder à des lâchers. Le Lot est à la côte 2,88 m et arrive au seuil d’alerte. La route de Combe est déjà submergée et les prévisions à la hausse. Le système d’alerte automatisé en direction des 800 foyers concernés est activé, ce qui demande quatre à cinq minutes. Services de secours et techniques de la ville sont mobilisés (avec au passage, un coup de main aux personnels du collège pour mise en sécurité des réserves des cuisines).

Toute la journée, la montée de l’eau est inexorable, mais heureusement lente et régulière. Vers 2 heures du matin, avec la côte 3 m, l’eau arrive aux quartiers du Moulin et de la Grave.

À 8 heures, à la côte 3,40 m, l’eau commence à envahir le quartier du Foirail. Tous les riverains sont invités à retirer leurs véhicules (avec une dizaine d’enlèvements d’autorité pour des propriétaires aux abonnés absents).

Toute l’après-midi et début de nuit le scaphandrier va rester la tête sous l’eau avec des niveaux entre 3, 75 et 3, 85 m. Enfin à partir du mardi 0 heure une lente décrue va commencer, pour repasser sous la côte 3 m dès mercredi matin.

Vient l’heure du grand nettoyage du domaine public et des garages et caves des particuliers du quartier du Moulin et de la Grave.

Un premier bilan

Pour le maire Éric Picard, les dégâts pour la ville restent limités (cela n’a rien à voir avec la dernière grande crue de 2003 avec une côte à 6 m et surtout avec une montée brutale de l’eau).

Ces dégâts se situent à la voie piétonne du bord du Lot derrière le camping, quelques glissements de terrains et morceaux de voirie à réparer hors agglomération (de la compétence de la communauté de communes). Pour les riverains qui avaient respecté les consignes, les dégâts restent minimes.

Quels enseignements en tirer

Depuis 2003, les moyens d’alerte et d’évaluation du risque ont beaucoup évolué. Encore faut-il que chaque riverain se soit fait inscrire au Plan Communal de Sauvegarde ou… désinscrire s’il a déménagé. Cela évitera tout appel intempestif en pleine nuit !

Le maire a tenu aussi à remercier EDF pour la gestion des crues et de l’information.

Le débit du barrage permet une prédiction claire du niveau de l’eau, même s’il faut tenir compte de l’impact encore mal mesuré de celle des Boraldes.

2,70 m : l’eau déborde sur la route de Combes.

3 m : l’eau arrive quartier du Moulin et de la Grave.

3,42 m : l’eau déborde au Foirail.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?