Aveyron : la ministre de l'industrie appelle une nouvelle fois Bosch à réfléchir à la diversification
Agnès Pannier-Runacher a relancé la direction allemande en lui assurant que l'Etat pourrait l'accompagner dans ses investissements.
Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie suit le dossier de l’usine Bosch de Rodez de près. Elle est venue en 2019 en Aveyron et a, à plusieurs reprises rencontré les représentants syndicaux.
Comme la majorité des acteurs publics qui se préoccupent de l’avenir de l’usine, qui emploi 1 400 personnes et qui est menacée, elle appelle la direction allemande à miser sur la diversification pour ne pas rester uniquement sur le créneau des moteurs Diesel, dont l’avenir à long terme est menacé par les normes antipollution.
Interrogée par Centre Presse lors d'une conférence de presse mardi matin sur le plan de relance dans le domaine de l'industrie, la ministre a une nouvelle fois lancé un appel à la direction allemande en précisant que l’Etat pourrait soutenir des investissements, notamment dans le cadre du plan de relance.
"Les entreprises étrangères peuvent bénéficier du plan de relance au même titre que les entreprises françaises, puisque notre logique est une logique de site positionné et qui produit en France, a-t-elle précisé. S’il faut comparer d’autres territoires où la situation est similaire à celle de Rodez, Sur différents sites, nous avons dû faire face à des restructurations importantes à Béthune, à Lannion ou encore à Amiens et au regard de ces situations, nous avons déployé le dispositif du fonds d’accélération des investissements industriels, pour soutenir les investissements dans des entreprises qui travaillaient sur des secteurs moins exposés aux marchés difficiles."
Aider les projets générateurs d'emplois
Un nouvel appel du pied pour que Bosch de lance dans la diversification sur des marchés plus porteurs que le Diesel. En attendant un retour de la direction, qui est attendue début mars à Rodez, Agnès Pannier-Runacher a également précisé que le choix avait été fait de soutenir les entreprises aveyronnaises qui avaient des projets industriels de taille plus petite.
"Bosch doit trouver des moyens de nous faire des propositions sur le site de Rodez, mais nous avons en parallèle commencé des démarches d’appui en ingénierie pour faire en sorte que tous les projets industriels qui sont à proximité de Rodez puissent bénéficier d’une accélération de l’instruction pour être sûr qu’on ne passe pas à côté de projets qui sont porteurs d’emploi", a-t-elle détaillé.
La ministre n’a pas précisé si dans ceux-là elle comptait celui porté par Verkor, la start-up grenobloise, qui cherche un site industriel en France pour installer une usine géante de production de batteries pour les véhicules électriques.
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