Saint-Jean-Delnous : avec la disparition de Raymond Viguier, la commune perd l’un de ses piliers

  • Raymond Viguier.
    Raymond Viguier.
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Centre Presse Aveyron

Le 9 février, la nouvelle de la mort brutale de Raymond Viguier se répandait dans Saint-Jean et ses environs, semant la tristesse et la consternation… Cet être remarquable, comme il n’en existe que très peu, venait de décéder. Raymond a profondément marqué son entourage. À vingt ans déjà, il aimait accompagner les camps de jeunes organisés avec le curé de Saint-Jean, l’Abbé Salesses, et égayait ces sorties annuelles, notamment par des chants qu’il entonnait avec enthousiasme.

Plus tard, il a participé activement aux répétitions du groupe de théâtre, en mettant en scène des saynètes, qu’il faisait jouer avec une rigueur exemplaire, exigeant des comédiens amateurs l’exactitude dans l’interprétation des textes.

Sa carrière de professeur de Français et de Latin, exercée d’abord à Marcillac, puis au collège Sourèzes de Réquista pendant plus de quarante ans, lui a valu l’estime de ses pairs et de ses anciens élèves (avec qui il gardait de très bonnes relations).

Il eut d’ailleurs l’honneur d’être distingué dans l’Ordre des palmes académiques en reconnaissance de sa compétence et du sérieux de son travail. Pendant douze ans, il fut membre du conseil municipal, avec droiture et dévouement et c’est tout naturellement qu’on lui confia la rédaction du bulletin municipal.

On ne peut passer sous silence le rôle qu’il a joué dans l’organisation et l’animation des veillées et des rallyes du "Camping en ferme d’accueil". Sa voix et sa bonne humeur étaient devenues le ciment de ces soirées.

La chanson qu’il avait composée, dans laquelle chaque ferme avait son couplet, est restée dans toutes les mémoires… Lorsque les sœurs de La Clauze lui ont demandé d’entrer au conseil d’administration de la maison de repos, c’est volontiers et très fraternellement qu’il a accepté.

Ensuite, il a vécu la transformation de l’établissement en Centre de soins de suite et de réadaptation, en administrateur attentionné et dévoué. Représentant depuis peu les usagers, il était à l’écoute des remarques de la population et faisait le lien avec le CSSR.

Raymond savait valoriser les humbles, encourager les malades et manifester une cordiale proximité avec le personnel.

Pendant un temps, parce qu’habité par une foi profonde, il a participé à l’animation des célébrations liturgiques de la maison pour le réconfort des patients. Ses relations de voisinage furent toujours empreintes de disponibilité et du désir de rendre service.

Bien sûr, sa grande caractéristique restera son aptitude exceptionnelle à tresser et entretenir les liens familiaux, son affection profonde pour sa maman, Maria, dont il disait souvent qu’il aurait grand bonheur à la retrouver, sans oublier celui qu’il a soutenu de toutes ses forces en des moments bien difficiles.

Raymond ne cachait pas sa ferme espérance d’une vie dans l’au-delà. Aujourd’hui, ce moment est arrivé. Il peut désormais retrouver ceux qu’il a aimés sur cette terre et jouir à jamais du suprême bonheur.

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