Decazeville : Michel Perosanz partage sa grande passion pour les abeilles

Depuis des années, Michel Perosanz se passionne pour les abeilles. Ce Decazevillois a décidé de faire de cette passion son métier, il y a un peu plus de 10 ans, dans le cadre d’une reconversion professionnelle. "J’ai toujours aimé la nature et j’avais déjà un peu d’expérience", précise l’Aveyronnais devenu apiculteur professionnel depuis 2009, et la création d’Alvéo Miel, après une solide formation en terre nîmoise.

Devenu lui-même formateur, il peut ainsi partager sa passion, sa connaissance des abeilles et tout son savoir-faire.

Dès le départ de sa nouvelle activité, Michel Perosanz s’est tourné vers l’apiculture bio. "Certes, je ne suis pas mes abeilles, plaisante-t-il, mais je n’emploie aucun produit phytosanitaire conventionnel pour traiter mes ruches. Cela nécessite un peu plus de connaissance de l’abeille, mais je n’utilise que des substances naturelles comme la propolis, le thymol, l’acide ascorbique ou formique."

Des ruches en Aveyron et dans le Gard

L’apiculteur produit principalement du miel de châtaignier et du miel de lavande. Pour le miel de châtaignier, qui bénéficie de l’appellation montagne et de l’estampille Fabriqué en Aveyron, ses ruches sont situées sur les hauteurs de la Grand-Vabre et de la vallée du Lot. Pour le miel de lavande, les ruches sont installées dans la garrigue nîmoise. Petit producteur, Michel Perosanz compte une centaine de ruches. Les reines sont élevées dans le Gard, "où tout est plus précoce." "Pour l’essaimage, on gagne vraiment beaucoup de temps." Outre le miel, Michel Perosanz fabrique également quelques produits cosmétiques, issus de la ruche, savons et autres crèmes pour la peau.

Apiculteur formateur, Michel Perosanz est aussi technicien sanitaire apicole, mandaté par le groupement sanitaire Aveyron, sur un territoire qui s’étend de Capdenac au grand Bassin de Decazeville, jusqu’à Grand-Vabre. "Nous sommes des prévétérinaires, en quelque sorte, image le technicien au service du monde apicole. Si on détecte une anomalie, on peut déclencher une action sanitaire. Certaines pathologies sont contagieuses, et ça peut aller jusqu’à une mise en quarantaine, mais c’est rare, car les apiculteurs connaissent généralement très bien leurs abeilles."

Missions solidaires en terre africaine

Autre facette de son activité, et non des moindres, avec l’association de solidarité internationale Apiflordev, Michel Perosanz a participé à plusieurs missions humanitaires au Togo, pour la formation d’apiculteurs, et au Bénin, pour l’installation de ruches dans des orphelinats. Au titre de la formation, il est également intervenu en Algérie pour la production de miel de thym et la pollinisation sur les vergers. Son souhait le plus cher serait désormais de partir au Mexique, à la rencontre de l’abeille mélipone. L’abeille sacrée des Mayas.