Rodez : le marché du logement étudiant pourrait se tendre à la rentrée prochaine

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  • Véronique Chirac souhaite mobiliser les propriétaires pour satisfaire la demande.
    Véronique Chirac souhaite mobiliser les propriétaires pour satisfaire la demande. SO
Publié le
Salima Ouirni

Sur le front du logement étudiant, la situation reste calme pour l’instant. Mais, paradoxalement, le Claj perçoit une tension sur ce marché, qui devrait se manifester à la rentrée prochaine.

Les étudiants vont-ils pouvoir enfin se projeter pour l’année universitaire à venir et partir à la recherche d’un logement ?

Rien n’est moins sûr. Aucune annonce gouvernementale n’est allée en ce sens, pour l’instant. "Habituellement, c’est une période calme pour la recherche d’un logement. Mais en en dehors du Covid, on s’aperçoit que lorsque les portes ouvertes des établissements ont débuté, il commence à y avoir un frémissement", explique Véronique Chirac, responsable du comité pour le logement autonome des jeunes (Claj), au sein de Rodez Agglo.

En attendant la confirmation des vœux sur la plateforme "Parcours Sup", elle note une future tension, sur le marché de l’immobilier pour les jeunes. "Certes, nous ne sommes pas en période de pénurie. Mais il y a moins de logements disponibles en location. Les années précédentes, des jeunes ou des étudiants, en retard dans leurs recherches, pouvaient en trouver jusqu’au mois de septembre. Ce ne sera certainement pas le cas, cette fois-ci", pressent la responsable du Claj. La situation pourrait s’expliquer par le fait qu’au plus haut de la crise sanitaire, il n’y a pas eu une cession "hémorragique" de logements, comme cela a été le cas dans certaines grandes villes universitaires.

En effet, les étudiants suivant les cours, le plus souvent en visio, ont, pour une large majorité d’entre eux, préféré quitter leur logement et retourner chez leurs parents.

Progression des formations par alternance

Par ailleurs, le développement de l’alternance, dans de nombreux secteurs professionnels, crée une nouvelle demande en termes de logements. Fortement encouragés par le gouvernement, l’alternance et l’apprentissage demandent souvent aux étudiants d’avoir deux logements (un dans la ville de formation et un second dans celui du lieu de l’entreprise, sauf à ce que les deux se trouvent sur la même commune). Mais malgré ces paramètres, la situation reste largement acceptable sur Rodez et son agglomération (en comparaison des grandes villes). Alors pour mieux répondre à la question de l’alternance, Véronique Chirac mène une réflexion où le Claj pourrait travailler avec des acteurs départementaux.

Le fait pour le jeune de trouver son entreprise et un logement à proximité, en Aveyron, serait l’idéal. "Je prends l’exemple d’un jeune qui est scolarisé à la Chambre de métier, à Rodez, mais trouve une entreprise à Réquista. Pour lui cela signifie être mobile ou avoir des bus réguliers. Ce n’est pas toujours le cas. Pour l’aider à trouver son logement, nous pourrions intervenir, mais encore faut-il que le conseil départemental intègre le Claj dans ses dispositifs. Nous avons fait une demande dans ce sens, qui a été refusée", regrette Véronique Chirac.

Elle continuera tout de même à travailler sur ce rapprochement, qui a tout son sens, d’autant plus que les mineurs isolés s’adressent largement au Claj, pour leur logement.

Logement chez l’habitant, un début prometteur

Le dispositif "logement chez l’habitant" a été lancé par le Claj afin de répondre aux demandes de logements ponctuelles et éventuellement avec un échange de services. Malheureusement, ce dispositif est arrivé à maturité, en mai 2020, en plein confinement. "Cela nous a été très compliqué de le faire connaître, soit par les flyers, soit en allant auprès des bailleurs potentiels", se souvient Véronique Chirac, la responsable de la structure. Malgré ce contexte très compliqué, sept bailleurs ont manifesté un intérêt certain pour le dispositif. Sur la période, huit jeunes en ont bénéficié. Dans les profils des bailleurs, on trouve autant la personne âgée qui souhaite une présence la nuit, que des parents dont les enfants ont quitté le nid familial. Des retraités ayant des appartements inoccupés ont également fait confiance au Claj pour en faire profiter des jeunes, plutôt que de laisser les maisons vides. D’autres ont proposé leurs maisons en colocation. Le pari semble en tous les cas gagné pour le Claj, même si "la situation sanitaire nous empêche de voir clair dans le futur", confie Véronique Chirac.

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