Villefranche-de-Rouergue : les étourneaux priés d’aller se poser ailleurs

  • Promenade du Guiraudet : au premier plan, les tilleuls déjà élagués et, derrière, les platanes qui seront taillés en juin./Photo MCB
    Promenade du Guiraudet : au premier plan, les tilleuls déjà élagués et, derrière, les platanes qui seront taillés en juin./Photo MCB
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GDM

Chaque printemps, des milliers d’étourneaux envahissent la perle du Rouergue... pas sans inconvénients.

Si les oiseaux sont charmants, leur profusion peut vite se muer en indisposition, gênes et autres nuisances… Le gazouillis de quelques-uns peut devenir un concert assourdissant, comme tous les soirs, aux beaux jours, sur la promenade du Guiraudet. Et les riverains de la rue Gautharie, parallèle à la contre-allée, notamment les salons de thé, subissent les salissures de ces volatiles qui leur rendent difficile l’installation de tables et fauteuils en terrasse. Sans parler de tous les promeneurs qui s’assoiraient bien sur banc s’il n’était pas rendu antipathique… Idem place de la République où tables et chaises du café sont impactées ou encore place Bernard-Lhez et devant la gare où il ne fait pas bon laisser sa voiture stationner sous un arbre si on ne veut pas la voir maculée d’une multitude de fientes. Les fauteurs de troubles ? Ces sacrés étourneaux qui aiment vivre en bande et se plaisent dans la chaleur et l’ombre des arbres feuillus.

Élagage pour dissuader

La municipalité précédente avait essayé des suspensions chargées de jouer le rôle d’épouvantail. Inefficace ! Aussi, "la stratégie de la nouvelle équipe est de pratiquer l’élagage. Le but c’est d’éclaircir", déclare Jean-Marie Bugarel, conseiller municipal délégué à la condition animale. "Il faut, soit couper les branches à zéro, soit les couper afin d’aérer l’arbre car les étourneaux n’aiment pas les courants d’air ni la lumière", détaille Jérôme Picarougne, le responsable des espaces verts de la ville. Et de poursuivre : "On enlève les feuilles du houppier et on laisse juste les bouquets en haut des charpentes". Actuellement les tilleuls ont été taillés et les platanes le seront en juin. Les marronniers du boulevard Charles-de-Gaulle seront, eux aussi, élagués un peu plus tard. En revanche, les tilleuls de la place Bernard-Lhez, qui ont été taillés l’an dernier, ne le seront pas avant l’année prochaine. Car "l’idéal, pour le bien-être de l’arbre, serait de les tailler les arbres une année sur trois mais en raison de ces nuisances des oiseaux, on le fait une année sur deux", reprend le même. Pour les effaroucher, une autre option consisterait à faire du bruit, soit avec des pétards ou bien par des cris d’oiseaux prédateurs. Mais cette solution serait plus lourde en organisation et aussi plus coûteuse. Concernant les prochains aménagements paysagers en centre-ville, quai du Temple par exemple, comme les platanes semblent représenter des hôtels 5 étoiles pour les étourneaux "on plantera des arbres qu’ils n’aiment pas", indique, pragmatique Jean-Marie Bugarel.

Pigeonniers pour maîtriser

Rappelons que la municipalité mène aussi la guerre contre les pigeons et, pour les éradiquer en partie, elle a choisi de maîtriser leurs naissances en installant des pigeonniers. Deux ont déjà été mis en place, un au théâtre de verdure et un autre dans le clocher de la collégiale.

Actuellement, près d’une centaine de pigeons y ont élu domicile. "ça prend bien", confirme l’élu. Le but est de les fidéliser à un endroit (avec eau et nourriture) et de les inciter à nicher sur place pour, ensuite, secouer les œufs afin qu’ils n’éclosent pas tous. Un troisième pigeonnier pourrait être installé dans la tourelle de l’hôtel Saint-Rémy (ancien laboratoire) dont la mairie a fait l’acquisition. "Ils y sont déjà en nombre mais de manière anarchique", constate Jean-Marie Bugarel. Après "Les Oiseaux" de Hitchcock, sus aux pigeons et aux étourneaux de Villefranche…

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