Rodez : une haie protégée sème la discorde

  • Géraldine Gautier a dû se battre durant un an, avant de faire reconnaître son droit, au niveau administratif, pour l’instant.
    Géraldine Gautier a dû se battre durant un an, avant de faire reconnaître son droit, au niveau administratif, pour l’instant. Centre Presse - Salima Ouirni
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Salima Ouirni

Au Monastère, le lotisseur Procivis a largement dégradé une haie mitoyenne, pourtant protégée, pour la construction d’un lotissement. Une habitante qui en a subi les préjudices le poursuit en justice. L’administration lui donne raison.
 

"Bien vivre au Monastère". C’est le slogan de la dernière campagne municipale, de la majorité en place.

Un slogan qui sied bien à la commune offrant des lotissements et des maisons individuelles, entourés par la nature.

C’est pour cette raison aussi que Géraldine Gautier a fait le choix d’acheter une maison au Monastère. Mais voilà, c’était sans compter sur un lotisseur qui allait lui "gâcher la vue". Et cela en "détruisant une haie sauvage et protégée". Et d’ajouter, "pour cela, les ouvriers sont entrés sur mon terrain, sans mon autorisation et en mon absence".

Après des pourparlers avec le lotisseur Procivis, qui n’ont pas abouti, Géraldine Gautier s’est tournée vers la mairie et l’Observatoire de la biodiversité. Ce dernier est allé dans son sens, car sur le PLU de Rodez Agglo, il était bien mentionné que la haie devait être maintenue, car protégée. Procivis, maître d’ouvrage était parfaitement au courant, car l’information faisait partie du permis de construire.

Là où Procivis n’a vu qu’une haie "pleine de ronces qu’il fallait nettoyer",  explique Cyril Gasparrotto, directeur général du groupe Procivis, Géraldine Gautier y voyait des "aubépines, des charmilles et pleins d’arbustes où venaient se nourrir les oiseaux et les hérissons". Cela sans compter que la haie lui procurait un brise-vue naturelle. Le lotissement lui cache le soleil au milieu de l’après-midi, mais elle ne le relève même plus.

Le maire contraint de relever l’infraction

La Monastérienne qui dit ne "rien connaître du droit d’urbanisme et au PLU" a dû apprendre à ses dépens. "Cela fait un an que j’essaye de me défendre. J’ai échangé des mails avec le maire qui ne s’est jamais déplacé pour se rendre compte", ajoute-t-elle.

Après avoir tergiversé, le premier magistrat, Jacques Montoya, a été contraint de relever l’infraction, à la demande de la Direction départementale des territoires (DDT) et de la transmettre au procureur.

Dans un courrier informant Géraldine Gautier de ses droits, la DDT lui rappelle que l’infraction relève du pénal et qu’elle a aujourd’hui la faculté d’aller également devant un tribunal civil, pour faire valoir ses préjudices.

Les deux parties sont invitées à une conciliation de justice, le 26 avril.

Une étape préalable et obligatoire depuis le décret du 11 décembre 2019. "Si nous avons tort, on réparera. Nous allons continuer à discuter avec Mme Gautier. Nous, nous pensons avoir fait les choses dans le respect de la loi et du code de l’urbanisme", se défend Cyril Gasparrotto.

Dans le cas où la conciliation n’aboutit pas, les parties se retrouveront pour une procédure judiciaire.

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Les commentaires (1)
Monsanto Il y a 3 années Le 26/03/2021 à 06:29

Illuminée hystérique.