Cransac. Thomas Fourgous : un Aveyronnais sur le tournage d'Un si grand soleil

Abonnés
  • Plus de 300 personnes se relaient 5 jours du 7 pour assurer la continuité de la série : "L’organisation est impressionnante" confirme Thomas. 	 Jean-Michel Mart
    Plus de 300 personnes se relaient 5 jours du 7 pour assurer la continuité de la série : "L’organisation est impressionnante" confirme Thomas. Jean-Michel Mart
  • Entre les plans tournés en extérieur et le studio de Vendargues, Thomas (en bas à gauche) n’a pas chômé. Jean-Michel Mart Entre les plans tournés en extérieur et le studio de Vendargues, Thomas (en bas à gauche) n’a pas chômé. Jean-Michel Mart
    Entre les plans tournés en extérieur et le studio de Vendargues, Thomas (en bas à gauche) n’a pas chômé. Jean-Michel Mart
  • Thomas Fourgous : un Aveyronnais sur le
    Thomas Fourgous : un Aveyronnais sur le
  • Thomas Fourgous : un Aveyronnais sur le Thomas Fourgous : un Aveyronnais sur le
    Thomas Fourgous : un Aveyronnais sur le
Publié le
Aurélien Delbouis

Cinéphile passionné, le natif de Cransac a rejoint le tournage de la série dont l’intrigue se joue à Montpellier et ses alentours. "Une expérience un peu folle" au sein de "la petite Hollywood" française pour le jeune homme, qui se destine à la réalisation.

Les décors s’enchaînent, après le commissariat, les chambres, les salons, les cuisines des appartements, voici une geôle de la prison. Sous ce dédale de câbles, de caméras et projecteurs où se pressent au quotidien plus de 200 personnes, un jeune homme : Aveyronnais installé à Toulouse, Thomas Fourgous apprécie.

Étudiant en cinéma au Mirail, le cinéphile de 23 ans a posé ses valises à Vendargues, près de Montpellier, dans les studios hors normes de l’équipe de la série à succès "Un si grand soleil". Lancée en août 2018, la production France Télévisions est devenue en quelques mois un poids lourd de la case quotidienne. Suivi par près de 3 millions de téléspectateurs, le programme tourné dans les proches environs de Montpellier, ville, on en convient, pour le moins "télégénique", plaît.

Producteur pour France.tv studio, Toma de Matteis confirme : "Montpellier réunit beaucoup d’éléments nécessaires au succès : climat ensoleillé, richesse visuelle… La ville est multiple, entre quartiers ultramodernes et rues anciennes. Et dans un périmètre restreint, on trouve une diversité de décors assez inégalée en France."

Pas étonnant ainsi de retrouver sur les rives de la Méditerranée, la fine fleur de la création française. "Rien que pour la télévision, on compte sur quelques kilomètres "Tandem", "Candice Renoir", "Demain nous appartient"…", liste Toma de Matteis. Pour Un si grand soleil, les producteurs ont vu grand. Si l’écriture et la postproduction sont restées à Paris, les 235 épisodes annuels de 22 minutes sont intégralement créés sur place, par près de 300 personnes…

"Une fourmilière franchement impressionnante" reconnaît Thomas qui retrouve sous le soleil du Languedoc, l’excitation qui fait le sel de la profession. "J’adore l’adrénaline qui ressort des plateaux. C’est aussi pour ça que je me suis dirigé vers ce métier." En observateur attentif, lui qui a déjà touché sa bille sur plusieurs courts-métrages, veille au grain.

"Du très, très lourd !"

"J’accompagne les comédiens, les équipes. Je m’assure que tout le monde soit prêt à l’heure. Le but est de respecter le PAT, le prêt à tourner. Il m’arrive aussi de faire du blocage, c’est-à-dire interdire l’accès aux piétons pour des scènes tournées en extérieur par exemple." Une pièce de plus au rouage d’un tournage en tout point minuté. Chaque épisode nécessite de faire collaborer quatre équipes, dont deux tournent uniquement en extérieur : la "2", en charge des plans nécessitant de gros moyens, et la "3", plus légère, pour les images complexes : séquences embarquées, plans en drone…

"Techniquement, formellement, le travail est énorme. Une telle organisation, c’est du très, très lourd" savoure Thomas. "Les équipes tournent tous les jours, sauf le week-end, sur des cycles de quatre semaines : dix jours de préparation, dix jours de tournage. Quand l’une filme, une autre est déjà en préparation." Impressionnant de maîtrise et d’efficacité.

Nouvel Hollywood

"J’apprécie ma chance", résume notre cinéphile qui du haut de ses 23 printemps espère désormais intégrer l’Ensav, l’École nationale supérieure d’audiovisuel de Toulouse qui, il en plaisante à peine, lui "fait de l’œil" depuis quelque temps.

Une "suite rêvée" pour ce fan absolu de Tim Burton, et inconditionnel du Nouvel Hollywood, ce cinéma américain de la fin des années 1960 porté par les idéaux de la contre-culture. "C’est toujours prétentieux de dire que l’on veut être réalisateur tant les places sont chères, mais c’est vraiment le chemin que je veux prendre aujourd’hui." Pour Thomas, le scénario reste maintenant à écrire.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?