Luc-la-Primaube. Frelons asiatiques : pièges préventifs, c’est le moment ou jamais

Le frelon asiatique n’ayant pas de prédateur, ce mois de mars est propice à la mise en place des pièges, visant à capturer, reines et jeunes reines assurant la reproduction. En effet, le frelon asiatique qui n’est pas classé comme une espèce nuisible, simplement envahissante, est cependant le redoutable ennemi de nos abeilles qu’il décapite puis dépèce pour les donner en pâture à ses larves. C’est un véritable traumatisme que vivent les apiculteurs qui voient leur cheptel abeilles décimé par les attaques de ces frelons, disparition qui met à mal un équilibre naturel, dont on ne mesure pas peut-être assez les conséquences. La protection des ruches et des abeilles étant l’un des enjeux les plus importants de la lutte contre le frelon.

Compte tenu de l’hiver particulièrement doux, les frelons asiatiques sont en effet de retour, les apiculteurs sont sur le qui-vive. Le début du printemps est stratégique pour tenter d’éviter les dégâts des années précédentes. L’objectif est de capturer le plus grand nombre de fondatrices qui sortent d’hibernation et vont construire leurs nids primaires pour débuter la ponte.

Ce n’est pas la quantité qui compte. Attraper 500 frelons l’été, ça ne vaut pas grand-chose ! Mais attraper et éliminer une reine aujourd’hui, c’est un nid en moins. C’est énorme parce qu’elle peut avoir jusqu’à 2000 petits explique un apiculteur. Mieux vaut donc agir au printemps. C’est mieux de les intercepter maintenant, avant que les reines ne nichent et qu’elles ne fassent d’innombrables dégâts sur les abeilles comme sur d’autres insectes !

Il existe différentes sortes de pièges pour frelons asiatiques. Pour fabriquer ces pièges, rien de plus simple. Il suffit de récupérer une bouteille d’eau minérale en plastique, de découper le tiers supérieur et de le retourner dans la partie basse. Chacun sa méthode et sa recette, encore faut-il les poser au bon endroit. Il convient de verser un peu de bière, brune ou blonde, mélangée à un peu de sirop de cassis ou framboise et de l’eau dans le piège et de l’accrocher à une branche, à hauteur d’homme, et qu’il soit de préférence exposé au soleil. Les frelons adorent ça, entrent dans le piège et épuisés à force de chercher une sortie qu’ils ne trouvent pas se noient. C’est un piège qui ne coûte pas cher et vous préservez les abeilles qui elles sont d’une grande utilité.

Le piégeage des frelons asiatiques peut cependant mettre en péril aussi les pollinisateurs, les guêpes et même des espèces protégées comme certains coléoptères. Il ne doit donc pas être pratiqué dans n’importe quelles conditions ni n’importe où et à des périodes bien définies à l’avance. Il doit être contrôlé minutieusement. Pour cela ne laisser en place les pièges que jusqu’à fin avril – début mai.