Un match en un an : la longue attente de Lévézou Ségala Handball se prolonge

  • 27 septembre 2020 : le LSH s’incline face au Roc à l’Amphgithéâtre de Rodez, lors l’unique match disputé par le promu en un an.
    27 septembre 2020 : le LSH s’incline face au Roc à l’Amphgithéâtre de Rodez, lors l’unique match disputé par le promu en un an. Jean-Louis Bories
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Guillaume Verdu

Alors que leur championnat est définitivement arrêté, les joueuses de LSH peuvent se tourner vers la saison prochaine.

En cette période de pandémie, le temps peut paraître long pour les sportifs amateurs. D’un confinement à l’autre, d’un couvre-feu aux fermetures de stades ou de gymnases, les pratiquants en sont à leur deuxième saison tronquée consécutive. Au milieu de tous ces sportifs mis sur la touche, les handballeuses de Lévézou Ségala font partie des moins bien lotis. En effet, l’équipe aveyronnaise n’a disputé qu’une seule rencontre officielle depuis un an. Et le compteur va rester bloqué pendant plusieurs mois, puisqu’en raison de la fin de saison actée par la fédération pour les championnats amateurs, il faudra certainement attendre septembre, au mieux, pour retrouver la compétition. "On ne sait même plus si on fait une activité sportive", en plaisante Alexandre Albouy, coentraîneur avec David Casals.

"Ce qui manque le plus, c’est le collectif"

Un effort de mémoire est nécessaire pour se souvenir de la dernière affiche. C’était le dimanche 27 septembre et le LSH s’était incliné (22-10) chez son voisin aveyronnais du Roc, sur le parquet de l’Amphithéâtre de Rodez. "À ce moment-là, on se disait en rigolant qu’il ne faudrait pas que ce soit notre dernier match. Finalement, c’est ce qui s’est passé…", glisse Laura Geniez, la gardienne de but. Avec ses équipières, elles ont ensuite vu plusieurs rencontres ajournées face à des équipes situées dans les métropoles de Toulouse ou de Montpellier, en raison de fermetures de salles ou du couvre-feu d’octobre mis en place dans certains territoires. Avant que le second confinement ne vienne tout arrêter.

"Ce qui manque le plus, c’est le collectif. Nous sommes très soudées et nous avons l’habitude de faire plein de choses ensemble, d’aller boire un coup après les entraînements, de se retrouver pour faire des sorties, fêter nos anniversaires, etc. Mais tout cela aussi est impossible en ce moment, poursuit Laura Geniez. L’autre gros manque, c’est la compétition." D’autant que la formation aveyronnaise n’a fait qu’une apparition à un niveau qu’elle découvre. Le LSH a en effet obtenu sa première accession pour la Nationale 3 il y a un an, malgré une saison qui s’était, là aussi, achevée prématurément. "C’est très frustrant de ne pas avoir pu se jauger, regrette Alexandre Albouy. On partait dans la peau du Petit Poucet, mais on ne sait pas trop ce qu’on vaut par rapport aux autres. C’est dommage, car les filles s’étaient bien investies dans la préparation."

Technique, physique, motivation… de nombreuses inconnues avant la reprise

Ses protégées devront attendre la saison prochaine pour savoir ce qu’elles peuvent espérer dans cette division. Pour patienter, elles peuvent toujours se consacrer aux deux séances hebdomadaires prévues par le staff. "À un moment, il était question d’une reprise potentielle le 19 janvier, rappelle le coentraîneur. On a mis en place des séances de préparation physique, le mercredi en visio, le week-end en se retrouvant pour aller courir, pour celles qui le souhaitent." Ce programme est toujours d’actualité, malgré la fin de saison. "C’est aussi un moyen de maintenir le lien, poursuit-il. Mais jusqu’à quand les joueuses garderont-elles la motivation ?" D’autant qu’elles ne peuvent pas pratiquer leur sport de prédilection. "Je n’ai pas touché un ballon depuis octobre, je commence à avoir la main qui gratte", sourit Laura Geniez.

Cette longue période sans jouer pourrait avoir des conséquences pour la suite. "Quand on pourra reprendre le handball, je pense qu’il faudra retravailler les bases techniques", avance Alexandre Albouy. Physiquement aussi, des questions se poseront. Et encore faudra-t-il que les joueuses n’aient pas perdu la flamme. "En ce moment, il n’y a plus les contraintes du soir et du week-end. Ce sera peut-être difficile de rattraper tout le monde, convient Alexandre Albouy. Les plus mordues reviendront, celles qui étaient un peu sur le fil peut-être pas. Mais ce sera le même problème dans tous les clubs."

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