Valérie Imbert s’engage pour sa famille et la grande famille de l’agriculture

Pour Valérie Imbert, il n’y a qu’une priorité : c’est l’engagement envers sa famille. Mais très vite, viennent ensuite son métier, celui d’éleveuse et son engagement syndical. "Je me suis installé tard sur l’exploitation, raconte Valérie Imbert, fille d’un couple d’agriculteurs. J’ai eu la chance durant ma "première" carrière professionnelle de rencontrer beaucoup de monde, et j’ai toujours voulu garder ce lien quand je suis devenue agricultrice."

Si Valérie Imbert a embrassé le métier, c’est d’abord pour pouvoir "m’occuper de mes enfants. Je suis marié à un agriculteur et nous voulions articuler notre vie professionnelle autour de nos enfants et pas l’inverse."

Ainsi, après des détours par plusieurs métiers, elle reprend l’exploitation.

Et l’agricultrice se félicite encore de ce choix : "On peut organiser le travail sur la ferme comme on le souhaite. Le matin, le soir, chacun prenait sa part et ainsi, nous pouvions nous occuper de nos enfants."

La famille Imbert s’épanouit donc sur l’exploitation à cheval sur trois départements : le Lot, le Cantal et l’Aveyron.

"Mes parents étaient adhérents à la FDSEA et je garde de très bons souvenirs des réunions syndicales auxquelles j’ai pu assister, se remémore Valérie Imbert. La défense du métier m’a toujours paru importante. Très vite, sur le secteur de Decazeville, on m’a proposé de m’investir. Là encore, les rencontres ont été décisives. Et je crois très sincèrement qu’il est primordial de côtoyer d’autres agriculteurs, de voir ce qu’il peut se passer dans les autres exploitations."

De mandat en mandat, Valérie Imbert gravit les échelons de la FDSEA jusqu’à devenir responsable de la section bovin-viande et tout récemment, d’être élue auprès de la Fédération nationale bovine (FNB).

"Mais là encore, il n’était pas question de laisser la vie familiale de côté, affirme-t-elle. Mes beaux-parents, mon mari et mes enfants m’ont beaucoup soutenue et m’ont facilité la tâche pour que je puisse assurer sereinement mes mandats".

Attentes des consommateurs

Des mandats pris par de nombreux dossiers d’importances : "à commencer par celui de la rémunération des agriculteurs. Tout part de là. Par exemple, pour assurer le renouvellement des générations, la rémunération doit être attractive. Les agriculteurs doivent vivre de leur métier."

Seulement, l’agriculture est traversée par d’autres problématiques.

"Nous devons répondre au plus juste aux attentes des consommateurs. Notre engagement passe aussi par là, complète Valérie Imbert. Il s’agit d’un combat commun à toutes les filières y compris celle de l’élevage bovin, dont j’ai la responsabilité."

Une responsabilité que Valérie Imbert a choisi d’assumer et de revendiquer.

Prise de parole

"J’ai croisé quelques agricultrices et peu de femmes engagées syndicalement. Je crois qu’il ne faut pas avoir peur de prendre notre place. Il faut oser et assumer, j’ai toujours rencontré de la bienveillance et du soutien. Je peux vous l’assurer : les hommes savent laisser la place lorsqu’on veut s’engager et prendre la parole", affirme Valérie Imbert.

La défense de cette agriculture prônée par celle-ci, est "un combat de tous les instants." "L’enjeu est colossal afin d’assurer la survie de nos exploitations, de nos métiers passionnants et si diversifiés. Nous sommes dans un système vertueux, familial, qui constitue bien souvent le tissu de nos villages et nous voulons faire perdurer cela. Notre rôle est de le faire savoir au plus grand nombre".