Villefranche-de-Rouergue. Villefranche : hausse de la taxe sur le foncier bâti

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  • Jean-Sébastien Orcibal (à gauche) a souhaité être assuré que Villefranche serait aidée à la hauteur de sa contribution./ Photo C. I.
    Jean-Sébastien Orcibal (à gauche) a souhaité être assuré que Villefranche serait aidée à la hauteur de sa contribution./ Photo C. I. DDM
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GDM

Lors du conseil communautaire, les élus ont voté l’augmentation de la taxe sur le foncier bâti. Elle doit passer de 0,512 % à 1,51 %

Une augmentation qui relance le débat sur le poids des communes rurales par rapport à celui de la ville centre à Ouest Aveyron Communauté. Ce jeudi après-midi, à la salle des fêtes de La Madeleine de Villefranche-de-Rouergue, se tenait justement le conseil communautaire. L’ordre du jour comptait une trentaine de points mais était principalement centré sur le vote du budget. Toutes les délibérations ont été votées à l’unanimité : une formalité alors que le budget n’amenait que peu de surprises depuis le débat d’orientation budgétaire. Mais l’un des points a tout de même rappelé que les 29 communes d’Ouest Aveyron Communauté sont également là pour défendre leur paroisse.

C’est l’augmentation de la taxe sur le foncier bâti qui a fini par faire quelques vagues. Alors que les autres taxes restent inchangées, celle-ci doit passer de 0,512 % à 1,51 %. " On est encore très en dessous de nos voisins sur cette taxe", a précisé Didier Pouzoulet-Ligue, le rapporteur du budget, en signalant que les communautés de communes des alentours sont plutôt entre 2,5 % et 5,5 % pour cette taxe. "Le but est d’avoir un peu plus d’aisance sur la capacité d’autofinancement." En tout, cela devrait permettre à Ouest Aveyron Communauté de dégager 318 000 € qui pourront servir pour les fonds de concours des communes afin de subventionner des projets.

Seule augmentation sur ces taxes du mandat

C’est sur ce point que Jean-Sébastien Orcibal, vice-président et maire de Villefranche-de-Rouergue, a tenu à rebondir pour essayer d’avoir des garanties sur les fonds de concours que recevra la commune. "Je remarque tout de même que 60 % de cette taxe est payée par Villefranche. On a fait le choix de ne pas augmenter les taxes au niveau de la ville. Mais au final, c’est le quartier le plus pauvre de la communauté de communes qui est sollicité pour payer." Une intervention qui a valu quelques échanges sur le poids de la commune centre, notamment au niveau des infrastructures. "Il est facile de dire que le grand frère doit contribuer plus que les autres. Le raisonnement de dire que les communes qui n’ont pas de charge de centralité puissent aider les communes qui en ont doit être aussi entendu. On ne demande pas de prendre la part du rural. Je ne demande pas de grignoter la part des autres. Je veux qu’on retrouve simplement notre part." Une suspension de séance pour en discuter plus en détail plus tard, c’est en médiateur et avec la volonté d’assurer que chaque commune sera défendue que le président de la Communauté de communes, Michel Delpech, a clôturé ce débat. "Je ne tiens pas à retomber dans une opposition entre le rural et la ville. Il faut qu’on écrive le futur ensemble. Évitons ce qu’on a connu par le passé. Dans mon esprit, on accompagnera Villefranche et les autres communes. Je veux rassurer sur ce point." Et de rajouter pour enlever tout doute concernant d’autres augmentations sur les taxes : "Je ne veux pas d’autres augmentations sur ces taxes dans les cinq ans à venir. Si on veut pouvoir investir, il est nécessaire qu’on le fasse cette année. C’est le bon moment." La suite du mandat permettra de vérifier si un tel engagement est tenable et si les communes auront, de leur côté, besoin de jouer sur les taxes pour investir également.

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