Reprise de Sam à Viviez : Patrick Bellity de retour dans la danse ?

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  • Patrick Bellity, ici en 2013 lorsqu’il était à la tête de Sam. Patrick Bellity, ici en 2013 lorsqu’il était à la tête de Sam.
    Patrick Bellity, ici en 2013 lorsqu’il était à la tête de Sam. Archives Yves Estivals
Publié le
Mathieu Roualdés

Si les discussions avec le seul repreneur potentiel, CIE Automotive, sont aujourd’hui au point mort, la Région a indiqué qu’elle avait "un plan B" en la personne de Patrick Bellity, ancien responsable du site Sam, et semble-t-il toujours intéressé par un retour dans le Bassin.

àchaque jour, son nouveau rebondissement. Au lendemain d’une nouvelle mobilisation pour l’avenir de l’usine Sam, réunissant près de 2 000 personnes sur la zone des Prades à Viviez, la Région Occitanie et son président du Ceser, Jean-Louis Chauzy, ont annoncé avoir "une nouvelle option" pour les 365 salariés de l’usine, toujours dans l’attente d’un repreneur et peu convaincus par la seule offre de reprise jusqu’alors portée par l’industriel espagnol, CIE Automotive, prévoyant la suppression de 214 emplois. Et cette nouvelle option, ou "plan B", se nomme… Patrick Bellity !

Patrick Bellity : "Il faut une envie commune"

L’ancien PDG du groupe Arche et responsable du site aveyronnais durant plus de 18 ans, de 1998 à 2016, n’aurait effectivement pas renoncé à un retour dans la fonderie viviézoise. Le 6 novembre dernier, l’entrepreneur, aujourd’hui à la tête de la fonderie Sifa Technologies, à Orléans, avait déjà déposé une lettre d’intention auprès du tribunal de commerce de Toulouse. Avant de rapidement jeter l’éponge face à la réaction que celle-ci avait suscitée, tant du côté des représentants du personnel de Sam que du groupe Renault.

"Ce qui était inenvisageable hier peut ne plus l’être aujourd’hui", assure Jean-Louis Chauzy louant les qualités "d’un industriel qui connaît le territoire, le métier et son évolution à travers le temps". La Région, elle, a assuré de son côté que l’option Patrick Bellity pourrait se traduire par une offre d’ici peu…

Ce que l’intéressé, joint par téléphone hier après-midi, n’a pas confirmé. "Avant toute offre, il faut une envie commune", a-t-il confié, se disant "très peiné par l’état actuel des fonderies françaises et de l’usine Sam".

" J’ai donné 18 ans de ma vie à cette entreprise et si on a besoin de moi, je ne fermerai pas la porte ", poursuit-il, sans oublier que le 30 décembre dernier, à la suite de sa lettre d’intention, les représentants du personnel de l’usine avaient souligné que son retour était " inenvisageable et inacceptable ". "Il a déjà assez fait de mal à l’entreprise, sa gestion désastreuse a conduit au redressement judiciaire et nous pensons qu’il se fait de la pub à moindre frais sur le dos de Sam, avec un fond de provocation", disaient encore Ghislaine Gistau et Sébastien Lallier, délégués CGT.

Hier, ils ont indiqué qu’ils n’avaient "aucune information concernant cet intérêt de reprise". "Mais comme depuis le début, nous étudierons toutes les offres avec les salariés, dès lors qu’elles sont officielles", ont-ils prudemment réagi, indiquant également qu’aucune reprise des discussions avec CIE Automotive n’avait été programmée. "Tout est entre les mains des administrateurs judiciaires", ont-ils rappelé, alors qu’en fin de semaine dernière, le ministère chargé de l’Industrie avait invité les représentants du personnel à se remettre "au plus vite" autour de la table des négociations sous peine de "ne pas trouver de plan B"… Patrick Bellity en est-il déjà un, aussi surprenant cela soit-il ? "Mon projet industriel pour Sam serait bien différent de celui porté par CIE Automotive", a-t-il déjà laissé entendre, hier.

Un nouveau tour de table d’industriels pour la reprise de la fonderie aveyronnaise doit être enclenché ce vendredi par les administrateurs judiciaires. Et si la CGT et les salariés ont d’ores et déjà fixé comme limite la reprise d’au moins 250 salariés, sur les 365 actuels, de nouvelles données seront mises en avant dans ce tour de table, à l’image de la promesse de Renault d’octroyer 10 millions d’euros de commandes supplémentaires lors des deux prochaines années, au moins, à l’entreprise viviézoise. Sans compter les aides publiques attendues, de l’État (800 000 € dans le cadre du plan de relance) ainsi que de la Région. Le tribunal de commerce a laissé jusqu’au 21 mai prochain pour la présentation d’offre(s).

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Les commentaires (1)
Anonyme13114 Il y a 3 années Le 22/04/2021 à 11:23

Le Plan B de Madame DELGA est justement la personne dont ses amis de la CGT ne voulaient entendre parler ( article de centre presse du 30/12/2020). Etonnant non ?