Villefranche-de-Rouergue. Les salariés de Sam manifestent à Villefranche et s'en prennent à la député Anne Blanc

  • Les manifestants de la SAM arrivent place de la République à Villefranche./Photo MCB Les manifestants de la SAM arrivent place de la République à Villefranche./Photo MCB
    Les manifestants de la SAM arrivent place de la République à Villefranche./Photo MCB
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GDM

Ils sont venus à Villefranche au débotté, avec deux actions symboliques : une en direction de la députée Anne Blanc, l’autre en direction de la représentante de l’État !

Manifestation surprise, mardi après-midi, à Villefranche, de près de 250 salariés de l’usine Sam qui se sont invités tout d’abord devant la permanence de la députée Anne Blanc, boulevard de Haute-Garonne. "Même si elle nous a récemment attaqués dans la presse, on veut bien discuter avec elle à condition qu’elle soit réellement en marche pour trouver un plan B", a déclaré Sébastien Lallier, délégué syndical de la Sam et secrétaire du CSE. Les manifestants ont ensuite rallié la sous-préfecture, quai du Temple. Les forces de l’ordre encadraient le cortège qui laissait brailler sifflets ou klaxons automobiles (clin d’œil ironique à Renault) et lançait des pétards stridents.

La sous-préfète s'éclipse

Peu avant l’arrivée des manifestants de la Sam, on avait d’ailleurs aperçu la sous-préfète s’éclipser discrètement en voiture.

Mais les responsables CGT n’avaient demandé aucune entrevue, en revanche les manifestants se sont défoulés pour redécorer les grilles de la sous-préfecture avec des affiches aux slogans parlants tels "Macron vient dans l’Aveyron" et avec des carters hybrides ou électriques (les produits phares de la Sam) coincés entre les barreaux ou qui jonchaient la cour de la représentante de l’État.

"Au 13e jour de grève on n’a toujours rien de concret alors on a décidé de se faire entendre. On veut rencontrer Caxtex, il y a urgence à faire avancer le dossier", lançait Ghislaine Gistau, déléguée syndicale, secrétaire de la CGT. "Il y a eu une réunion hier matin avec Bruno Le Maire qui nous a amenés à un contact avec l’État hier soir et à une visio ce matin avec les administrateurs", a détaillé Ghislaine Gistau, prenant le micro devant la foule des manifestants.

"On va parler de nous à l’Assemblée nationale !"

Dans le cadre du collectif Tous ensemble, Guilhem Serieys, au nom de La France Insoumise, a apporté son soutien aux salariés de la Sam. Ces derniers ont d’ailleurs été contactés par le chef de cabinet de Jean-Luc Mélenchon. "On va parler de nous à l’Assemblée nationale !", crie Ghislaine Gistau sous les applaudissements. À l’agenda, une réunion jeudi avec Renault (malheureusement sous le poids de l’histoire le seul client de la Sam) dont la sincérité fait douter les salariés. "On ne comprend pas que la Sam se retrouve dans cette situation car notre fonderie est bien positionnée sur l’hybride ou l’électrique. Il ne faudrait pas que Renault nous pique nos marchés pour aller les installer en Espagne", s’insurge Sébastiel Lallier.

Trois bus

"Le but c’est qu’on parle de nous. On a d’autres réflexions pour d’autres actions. C’est long, c’est dur, mais les curseurs bougent. la majorité des salariés de la Sam veut continuer à bosser à la Sam. On a toujours le même discours : on veut du boulot ! Et le seul qui peut nous le filer c’est Renault !"

La manifestation s’est terminée en dansant sur le refrain d’"On lâche rien", David Gistau, secrétaire départemental de la CGT confiant qu’ils reviendraient à Villefranche. Les salariés ont ensuite regagné leurs trois bus et leurs voitures afin de rejoindre leurs collègues qui n’avaient pas quitté le piquet de grève devant la Sam.

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