Pour sa campagne régionale, le Rassemblement national veut séduire la droite aveyronnaise

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  • Bruno Leleu, Jean-Paul Garraud et Muriel Frejaville.
    Bruno Leleu, Jean-Paul Garraud et Muriel Frejaville. Centre Presse
Publié le , mis à jour

L'extrême droite a présenté sa stratégie mardi après-midi à Rodez.

Le Rassemblement national compte sur l'Aveyron. C'est le message qu'est venu passer Jean-Paul Garraud, le chef de file RN pour les prochaines élections régionales (les 20 et 27 juin prochains) en Occitanie. Pour son premier déplacement dans le département, il s'est rendu, mardi matin, à Villefranche-de-Rouergue, pour soutenir le personnel du lycée Beauregard, qui appelait à manifester contre la fermeture d'une classe.

Dans la foulée, l'homme politique, actuellement député européen du parti d'extrême droite, s'est rendu au commissariat de Decazeville pour déposer une gerbe en hommage au policier tué la semaine dernière à Avignon, puis, il a rencontré un garagiste de Lanuéjouls, en difficulté à cause de la crise sanitaire. 

Bruno Leleu mènera la liste départementale

Dans la foulée, l'ancien magistrat, longtemps proche de Nicolas Sarkozy, transfuge des Républicains, s'est rendu à Rodez pour présenter sa tête de liste départementale pour ces régionales. Sans surprise, il s'agit de Bruno Leleu, délégué départemental du RN depuis 2017.

Celui-ci, qui a constitué une liste de dix personnes qui sera déposée dans les prochains jours, a révélé le nom de sa numéro deux, Muriel Frejaville, de Decazeville et son numéro trois, Fabien Lombard, venu de Debout la France. 

Séduire les électeurs de droite

Si les sept autres noms n'ont pas encore été révélés, Bruno Leleu et Jean-Paul Garraud ont confirmé avoir longtemps espéré emmener Anne-Sophie Monestier-Charrier, conseillère régionale sortante, élue en 2015 sur la liste LR et qui a été écarté de la tête de liste de celle-ci cette année. Finalement, l'avocate ruthénoise n'a pas donné suite aux sollicitations du RN.

Mais cette tentative permet de comprendre la stratégie du parti en Aveyron : il souhaite parler aux électeurs de la droite traditionnelle. "Nous sommes toute à fait dans cette optique, confirme Jean-Paul Garraud. Nous appelons à l'union des droites même si je pense qu'il n'y a plus vraiment de répartition gauche droite. Il y a d'un côté les mondialistes, très bien représentés par Monsieur Macron et de l'autre les souverainistes localistes. Nous sommes conscients que ce n'est pas possible de gagner seuls."

La question de l'industrie

Du côté de son programme, le RN a ciblé des thématiques qui lui sont chères, pas forcément très locales, mais sur lesquels les militants locaux vont appuyer pour la campagne de porte à porte qui va démarrer dans les prochains jours. Même s'il ne s'agit pas d'une compétence première de la Région, la sécurité est en tête de liste. Suit ensuite la santé, et en troisième point, l'économie.

Pour parler aux Aveyronnais, le Rassemblement national fait le choix de s'attaquer à la politique de lutte contre le Diesel du gouvernement "qui a des conséquences dramatiques pour Bosch et Sam". Le candidat a d'ailleurs revendiqué vouloir parler "à ceux qui ont de la boue sur les bottes, fument des blondes et roulent au Diesel". Il faudra attendre fin juin pour voir si ce discours a séduit les Aveyronnais. En 2015 lors des régionales, la liste de Jean-Guillaume Remise avait emporté 21,74 % des voix au premier tour et 23,21 % au second.

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