Florentin-la-Capelle : un passionné en costume pour le bicentenaire de la mort de Napoléon

  • Philippe Ajalbert en tenue de gendarme à pied de l’époque Empire pour célébrer le bicentenaire de la mort de Napoléon. Philippe Ajalbert en tenue de gendarme à pied de l’époque Empire pour célébrer le bicentenaire de la mort de Napoléon.
    Philippe Ajalbert en tenue de gendarme à pied de l’époque Empire pour célébrer le bicentenaire de la mort de Napoléon.
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Centre Presse Aveyron

C'était un promeneur pas commun, mercredi 5 mai, dans la rue principale de Florentin. Costume haut en couleur, bicorne surmonté d’un plumet rouge posé sur la tête, il a attiré inévitablement les regards.

Connaissant sa passion pour l’Histoire, beaucoup ont deviné qu’il s’agissait de Philippe Ajalbert. En effet, Philippe, retraité, ancien major à la brigade de recherche de Millau avait tenu à célébrer à sa façon le bicentenaire de la mort de Napoléon en endossant la tenue complète de gendarme (grade : brigadier) à pied de l’époque Empire.

Philippe porte beaucoup d’intérêt à l’Histoire en général, il est passionné par tous les documents ou objets divers témoins de notre passé. Il a pu récupérer ce costume auprès d’un collègue qui a fait toutes les reconstitutions puis l’a abandonné pour se tourner vers la période médiévale.

Cet habit a été confectionné à l’identique par un maître tailleur. La matière utilisée est du drap de laine. Il devait à l’époque se porter près du corps, les hommes devaient donc supporter beaucoup de froid en hiver et de chaleur en été. Il est composé de couleurs bariolées, ce qui faisait le charme de l’Empire. L’effigie de l’aigle impérial orne les boutons cousus sur le bicorne, l’habit et le veston. Ce sont 24 boutons qui ferment chaque guêtre prise dans le pantalon d’où un temps d’habillage très long. Le plumet rouge du bicorne servait à impressionner. Le bicorne désigne, de manière générale, tout chapeau à deux cornes. Il avait été conçu originellement pour être un couvre-chef équestre. Il a été le couvre-chef masculin standard du XVIIIe siècle. Il a supplanté le tricorne dans les années 1770 par commodité.

Un fusil d'époque

À l’époque, les perruques étaient si hautes qu’un chapeau n’y tenait pas. Par sa forme plate, le bicorne pouvait se tenir à la main, d’où son surnom de chapeau bras. Et il sera lui-même supplanté par le haut-de-forme au XIXe siècle. Le fusil de Philippe est d’époque, un Charleville modèle 1777, le dessin d’un coq estampillé sur la crosse indique une production sous la première restauration entre 1815 et 1830.

La baïonnette à douilles s’enclenche sur le fusil qui avait deux fonctions : tirer d’une portée pratique de 150 m de distance ou embrocher les soldats ennemis. La lame du sabre-briquet d’infanterie a été fabriquée à la manufacture de Klingenthal (Alsace) et porte la date gravée d’avril 1818. L’assemblage se faisait ailleurs, probablement à Versailles, comme gravé sur la monture (la poignée) cette arme a été utilisée pendant tout le XIXe siècle. La giberne, boîte portée en bandoulière par les soldats servait à mettre les cartouches, la poudre et certains outils.

Un grand merci à notre historien local pour ce moment passé à nous faire remonter le temps.

Il tient en conclusion à nous faire part de cette citation où De Gaulle dit à Malraux : "Napoléon a laissé la France plus petite qu’il ne l’avait trouvée mais la grandeur d’une nation ne se définit pas ainsi. Pour la grandeur de la France, il devait exister…, ne marchandons pas la grandeur. "

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