Saint-Geniez-d'Olt : guide touristique et chanteuse, accord parfait pour Caroline Menniello

Caroline Menniello aime beaucoup les gens. Tant et si bien qu’elle leur caresse les oreilles ! De préférence avec des mots doux. Soit pour leur raconter l’histoire d’un lieu, le "message" d’un tableau ou bien encore d’une sculpture, le rôle joué par un personnage local ou venu d’ailleurs..., quand elle arbore sa tenue de guide touristique. Soit pour accompagner les notes de musique auxquelles elle donne naissance avec sa guitare, quand elle se pare de sa panoplie de chanteuse. Avec le même talent, quels que soient les habits ! Pas de doute, elle a plusieurs cordes à son art.

Née à Aubenas, en 1993, ayant grandi à Mayres, un hameau ardéchois de 250 âmes, elle a suivi ses parents artisans bijoutiers et s’est installée à Sainte-Eulalie-d’Olt, village touristique qu’ils avaient choisi pour exercer leur activité. Elle avait 10 ans. Après avoir décroché un bac L à Rodez, elle a décidé d’arrêter les études. Avec une idée bien précise en tête : "Je voulais faire de la scène". Elle a commencé par brûler les planches du théâtre. La flamme était là. Elle a effectué ses premières armes en assurant des animations dans des villages-vacances. Mais, elle avait d’autres atouts dans sa manche. "Je "gratouillais" la guitare et j’écrivais des textes, se souvient l’intéressée, les pommettes rougissantes. Je faisais du jazz sous la douche !".

Une immersion à Cuba

Du jazz mais pas que. Elle n’a pas oublié ses origines siciliennes. Passionnée par "la bonne nourriture" transalpine, avec "un faible pour les tomates et l’huile d’olive", elle a aussi baignée dans la musique. "Celle qu’écoutait mon père, grand amateur des rythmes italiens et également cubains", se réjouit-elle. Elle a d’ailleurs traversé l’Atlantique pour s’accorder une immersion à Cuba. Une initiative qui lui a donné le goût des voyages. Elle a ainsi découvert la Nouvelle Zélande, la Colombie, l’Europe de l’Est... Au retour de ces périples, elle s’est "tout naturellement" lancée dans une formation de guide touristique. Se faisant la main avec les clients de son compagnon Gaetan Viallard, qui a créé "O’paddle d’Olt" à Sainte-Eulalie, Caroline Menniello a été recrutée par Heidi Leigh, propriétaire, depuis 2004, du château de Belcastel.

Sur sa carte de visite : chargée des relations clients. "Je me suis occupée de la communication, des relations presse, du site internet (tant du contenu que de la traduction, du français en anglais), du mailing pour les réservations de la chambre d’hôtes, ainsi que des visites, même si, avec la crise sanitaire, elles ont été ponctuelles", détaille-t-elle. L’expérience a duré une saison et elle a passé le relais au mois de mars 2021 pour "une nouvelle aventure". Depuis quelques jours, elle a hérité des clés du village-vacances Le Colombier, situé à Saint-Geniez. Avec, dans son périmètre de compétences, l’accueil, la gestion du bar, de la piscine, ainsi que l’animation. C’est là qu’elle va réveiller l’autre facette de sa palette.

Du groupe Hirsute à une carrière solo

La jeune femme, ardéchoise donc de naissance mais aveyronnaise d’adoption (et de cœur !), a longtemps officié au sein du groupe ruthénois Hirsute. Elle en était la chanteuse. Servant, surtout, de l’électro-techno à textes que les amateurs qualifiaient volontiers de "assez ébouriffant". Ils ont collaboré durant deux ans, avec quelques scènes, dont celle du Club à Rodez. Et si elle continue de travailler avec un des membres du trio, en l’occurrence Guillaume Babec, avec lequel elle forme le duo G&C (photo du bas), Caroline Menniello a fini par laisser libre cours à ses démangeaisons et à son envie de "changer d’atmosphère" pour voler de ses propres ailes. "J’ai mis du temps à avoir confiance en moi, reconnaît-elle. C’est davantage le cas aujourd’hui et, du coup, j’ai décidé de tenter une formule guitare-voix. De faire quelque chose de plus acoustique, de jouer seule avec mes textes".

Le résultat est très prometteur. Avec, pour mettre l’eau à la bouche, un premier titre solo intitulé "Reine solitude". Un clip, tourné et réalisé à Saint-Geniez-d’Olt, par Benoît Verdeille d’Immersion production, est un témoin vivant de cette nouvelle carrière qu’elle est en train de mettre sur orbite. Avec quelles inspirations ? "Ce sont des ballades folk, lance-t-elle, avec un immense sourire qui lui éclaire le visage. Ma motivation est la recherche de la simplicité, de la pureté". Et maintenant ? "La priorité est d’étoffer mon répertoire, répond Caroline Menniello en toute transparence. La musique est essentielle pour moi. J’envisage de gagner ma vie grâce à la chanson et la scène. C’est écrit en lettres majuscules dans ma tête... Je n’ai plus qu’à !".

Elle a ainsi le projet de s’entourer d’un professeur de guitare et de chant. Avec l’ambition de sortir un EP avec quatre ou cinq titres. En attendant, elle sait déjà qu’elle se produira le 31 août, à 21 heures, devant l’église de Saint-Geniez avec Nicolas Boscus et Nicolas Carpinteiro.