Diminuer les polluants aérosols pourrait sauver des millions de vies et aider la planète

  • Selon une  étude de l'université de Californie à San Diego, réduire les polluants aérosols pourrait contribuer au refroidissement de la planète et prévenir plus d'un million de décès prématurés annuels sur une décennie.
    Selon une étude de l'université de Californie à San Diego, réduire les polluants aérosols pourrait contribuer au refroidissement de la planète et prévenir plus d'un million de décès prématurés annuels sur une décennie. RoschetzkyIstockPhoto / Getty Images
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Relaxnews

(ETX Daily Up) - Tout comme réduire les émissions de CO2, s'attaquer à la pollution générée par les aérosols pourrait contribuer au refroidissement de la planète et prévenir plus d'un million de décès prématurés annuels sur une décennie, estime une récente étude. 

Réalisée par des chercheurs de l'université de Californie à San Diego (États-Unis), cette étude publiée dans la revue Earth's Future souligne l'urgence de prendre en compte la pollution aux particules solides ou liquides en suspension dans l'air, notamment celles issues des combustions fossiles comme le charbon ou le diesel.

Les auteurs des travaux ont voulu étudier les compromis auxquels les pays engagés dans l'Accord de Paris seraient confrontés s'ils prenaient en compte les particules aérosols, tout en respectant les objectifs de réduction des émissions de CO2. "Les particules polluantes, appelées aérosols, sont émises en même temps que les gaz à effet de serre, mais ne sont pas prises en compte", souligne Pascal Polonik, co-auteur de l'étude. 

La recherche étudie pays par pays l'impact de la réduction des aérosols dans tous les secteurs économiques nationaux à l'origine des émissions. Pour chaque pays, les auteurs envisagent trois scénarios. Le premier se  donne pour objectif principal de baisser la température climatique mondiale, tandis que le deuxième laisse la priorité à la qualité de l'air, en ciblant les réductions d'aérosols sur les secteurs qui émettent le plus de particules solides. Le troisième scénario envisage quant à lui de réduire à parts égales les émissions issues de tous les secteurs économiques concernés (production industrielle, transports, logements, etc.).

Les auteurs partent de l'hypothèse que d'ici 2030, ces trois scénarios pourraient éviter jusqu'à un million de décès prématurés par an et diminuer la température globale de la planète dans des propensions similaires à celles obtenues grâce aux politiques visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

À titre d'exemple, les réductions d'émissions dans le secteur des transports pourraient sauver plus de vies en Inde, tandis que les réductions dans les industries liées au logement et à l'habitat contribueraient au refroidissement de la planète.

Étonnamment, réduire à parts égales les émissions de CO2 et celles des particules fines pourrait s'avérer contre-productif, dans la mesure où cela pourrait entraîner plus de décès et réchauffer certains endroits de la planète, notamment en Afrique, en Chine, au Moyen-Orient ou en Amérique du Sud. Les auteurs de l'étude expliquent cela par le fait que les réductions de pollution liées à chaque secteur économique dépendent étroitement de la situation de chaque pays. 

"Les impacts des aérosols sur le climat et la santé varient considérablement d'un secteur et d'un pays à l'autre, ce qui montre que des pays peuvent avoir besoin d'approches différentes même s'ils poursuivent des objectifs politiques identiques dans ces deux domaines", précisent les chercheurs. 

Selon une étude franco-anglaise parue en avril dernier, la pollution atmosphérique issue des combustibles fossiles aurait causé 8,7 millions de décès dans le monde en 2018.

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