Les salles obscures saint-affricaines entrevoient enfin la lumière

Par rapport au reste de la France, Le Moderne aura fait patienter les cinéphiles saint-affricains trois semaines supplémentaires. Fermés depuis octobre 2020, la plupart des cinémas ont en effet rouvert leurs salles obscures, mercredi 19 mai. Celui du boulevard Carnot, lui, accueillera à nouveau les spectateurs, mercredi 9 juin. "En ce moment, la jauge est à 30 % et le couvre-feu, à 21 heures, rappelle Marjorie Julian, la gérante. Ça nous aurait fait fonctionner avec une seule salle. Nous aurions dû refuser des gens, ce qui n’est jamais bon, ni pour nous, ni pour eux, surtout quand ils viennent de loin. Nous avons des clients qui font une demi-heure de route. Ça nous était arrivé, après le premier confinement." Dans une semaine, la nouvelle capacité d’accueil, poussée à 65 %, et l’obligation de rentrer chez soi décalée à 23 heures, permettront une organisation plus confortable à la gérante et ses deux salariés.

Cinq films à l’affiche

Les règles sanitaires seront évidemment de la partie, notamment le port du masque. "En août, déjà, nous avions eu du mal à les faire respecter, se souvient Marjorie Julian, qui avait repris Le Moderne en juin 2019. À la fin, certaines personnes en étaient presque venues aux mains, entre ceux qui enlevaient le masque et ceux qui leur reprochaient. J’espère que les spectateurs seront plus vigilants par rapport à ça."

Au moment de relancer son activité, la gérante souhaite développer les partenariats avec les associations locales : "Elles sont nombreuses à souhaiter la diffusion d’un film avec un débat au début ou à la fin."

Pour cette reprise, cinq œuvres sont à l’affiche : Adieu les cons d’Albert Dupontel, The Father avec Anthony Hopkins, Envole-moi avec Victor Belmondo et Gérard Lanvin, le film d’animation Les Bouchetrous et Méandre.