Recherche d'emploi: 21% de salariés disent avoir subi des discriminations

  • Plus de deux salariés sur dix (21%) rapportent avoir déjà vécu l'expérience d'une discrimination à l'embauche.
    Plus de deux salariés sur dix (21%) rapportent avoir déjà vécu l'expérience d'une discrimination à l'embauche. fizkes / Getty Images
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Relaxnews

(AFP) - Plus de deux salariés sur dix (21%) rapportent avoir déjà vécu l'expérience d'une discrimination à l'embauche, selon un sondage Ifop pour le site d'emploi Meteojob publié jeudi.

A la question: "personnellement, avez-vous le sentiment d'avoir déjà été l'objet de discrimination dans le cadre de la recherche d'un emploi?", 21% des sondés répondent "oui", dont 13% plusieurs fois et 8% une seule fois.

Les femmes sont davantage touchées à 23%, contre 19% pour les hommes, indique l'étude. Et les moins de 30 ans se disent aussi plus concernés (25%).

L'enquête montre également que les revenus ont un impact avec un écart qui va de 16% de personnes concernées dans les catégories aisées (revenus mensuels nets de plus de 2.465 euros) à 37% pour les catégories les moins aisées (moins de 894 euro nets).

Dans le détail, les salariés en situation de handicap évoquent aussi davantage de discriminations (38%) comme les salariés croyants et religieux (33%), ou encore ceux qui ont le sentiment d'avoir un accent marqué (30%).

Les discriminations interviennent durant différentes phases du processus d'embauche, les salariés citant le processus de décision de l'employeur après un entretien et l'entretien d'embauche lui-même, devant l'examen du CV ou la façon dont l'offre d'emploi est rédigée.

Lors d'un entretien d'embauche, 19% de salariés disent aussi avoir subi au moins une demande déplacée: ils sont 9% à indiquer par exemple qu'un employeur leur a déjà fait comprendre qu'ils pourraient avoir le poste à condition de changer la manière dont ils se présentent (coiffure, maquillage, épilation..), 7% à condition de porter des tenues plus sobres et autant à condition de perdre ou prendre du poids.

Ils sont aussi 5% à évoquer la condition de porter des tenues plus sexy ou de cesser leurs engagements politiques ou syndicaux et encore 4% à citer le fait d'adopter un prénom ou nom d'usage pour le travail.

L'enquête a été menée du 22 au 28 avril par questionnaire auto-administré en ligne auprès d'un échantillon représentatif de 4.026 salariés de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

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