Nadia Nadim, de réfugiée afghane à étoile du football

  • La Danoise, qui vient de quitter le PSG, est une joueuse de tempérament.
    La Danoise, qui vient de quitter le PSG, est une joueuse de tempérament.
Publié le
Rui Dos Santos

Alors qu’elle vient de quitter le Paris Saint-Germain, où elle a passé deux saisons, avec lequel elle a été sacrée championne de France, l’internationale danoise âgée de 33 printemps n’avait que 12 ans quand son père, général de l’armée, a été exécuté d’une balle dans la tête, à bout portant, par les Talibans en Afghanistan. Elle livre le témoignage de sa trajectoire de vie dans un ouvrage, "Mon histoire", qui a paru chez Marabout.

Sorti voilà, quelques jours, chez Marabout (18,90 €, 234 pages), Mon histoire raconte le parcours extraordinaire de Nadia Nadim, cette petite fille afghane. De son enfance sous surveillance à Kaboul, la capitale de l’Afghanistan, entre menaces de kidnapping et tirs de roquettes, à sa fuite, à l’aide d’un passeur et de faux passeports, avec sa mère et ses quatre sœurs via Karachi au Pakistan, puis l’Italie, avant d’arriver dans un camp de réfugiés au Danemark. Alors qu’elle pensait rejoindre l’Angleterre où réside une partie de sa famille. "Le tournant de ma vie !", assure-t-elle.

C’est là que Nadia Nadim est tombée amoureuse du football. Le ballon rond, auquel son père l’avait initié à l’abri des regards inquisiteurs dans sa maison familiale à Hérat, ville où elle est née le 2 janvier 1988, devient son obsession et s’avère, selon ses propres termes, "un véritable tremplin pour m’émanciper et m’intégrer dans une société où l’immigration reste un tabou".

Un symbole d’intégration !

Cette passion a mené Nadia Nadim jusqu’en équipe nationale, devenant ainsi la première footballeuse née à l’étranger à porter le maillot du Danemark. Depuis 2009 et sa première cape, elle compte désormais 98 sélections et a inscrit 38 buts. De son éclosion dans son club local, en l’occurrence Aalborg, à son recrutement aux états-Unis (Sky Blue en 2014-2015, puis Portland en 2016-2017), en passant par son expérience anglaise à Manchester City jusqu’à son arrivée au Paris Saint-Germain, l’attaquante de 1,75 m (54 matches et 26 réalisations en deux saisons sous la tunique du PSG), dont la joie de vivre et l’audace ne laissent personne indifférent, est souvent érigée comme un symbole d’intégration, un modèle pour les femmes afghanes.

étudiante en médecine en parallèle à l’université d’Aarhus, Nadia Nadim, qui a quitté le club parisien au lendemain du titre de championne de France, sait d’où elle vient. "La lumière est essentielle à mon bien-être, tout comme inspirer les petites filles et leur permettre de "rêver" à travers mon histoire, conclut celle qui est passée de réfugiée afghane à étoile du ballon rond. S’autoriser à être soi-même, tout simplement". Un bel exemple.

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