Dépatementales en Aveyron : un troisième tour pour élire le prochain président
C’est jeudi matin, à 10 heures qu’est prévue la session d’installation du conseil départemental.
Le rendez-vous est attendu depuis longtemps. Certains s’y projettent depuis de longs mois. Au point que le sujet a parfois pris, au cours de la campagne, plus d’importance même que le scrutin dans les cantons. À l’issue du deuxième tour des élections départementales dimanche soir, les 46 élus de la future assemblée sont désormais connus. Ils se retrouveront jeudi, comme le prévoit la loi, pour élire, à Rodez au siège du conseil départemental, le président de la mandature à venir. Au vu du résultat du suffrage universel, un favori se dégage nettement : Arnaud Viala. En mission depuis près d’un an déjà, le député du Sud-Aveyron, qui devra démissionner de l’Assemblée nationale sous un mois s’il est élu jeudi, a préparé sa conquête. D’abord dans l’ombre avec minutie et rigueur. Il a pensé et mis en œuvre L’Aveyron pour tous, une force issue en grande partie de la majorité départementale sortante, qu’il a convaincue de le suivre. Et sur le papier, en ce début de semaine, il a réussi son pari. L’Aveyron pour tous était en lice dans 19 des 23 cantons et en a gagné 14. La majorité étant à 12 (il y a 23 cantons en Aveyron), sur le papier les jeux semblent faits. D’ailleurs, dès dimanche soir, une partie des candidats de l’Aveyron pour tous se sont retrouvés pour faire la fête. Mais une élection n’est jamais jouée d’avance. D’autant plus que certaines voix dissonantes ont, en fin de campagne, régulièrement laissé entendre que dans une élection à bulletin secret, rien ne les engageait à voter pour Arnaud Viala. Au point de renverser le scrutin ? Cela paraît absolument improbable. La gauche, avec cinq cantons seulement, ne pèse pas bien lourd. Et même entre eux, les choses sont compliquées. Bertrand Cavalerie et Cathy Mouly sont les seuls candidats du Printemps aveyronnais à l’avoir emporté et le premier fédéral socialiste semble bien isolé.
Reste Jean-François Galliard, le président sortant. Peut-il rallier la gauche modérée et le centre droit derrière son nom ? Lui-même en a conscience, ce sera compliqué. Il n’a pas encore décidé s’il tenterait sa chance. Il compte aujourd’hui des proches dans deux autres cantons (Aubrac et Carladez et Lot et Dourdou). Même grâce à un ralliement avec une partie où la totalité de la gauche, il faudra retourner des élus pour le moment affiliés à Arnaud Viala. Lundi, les téléphones ont chauffé. Des échanges ont eu lieu. De là à inverser la donne ? Réponse jeudi.
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C’est le nombre de tours, au maximum, qu’il peut y avoir lors de l’élection du président du conseil départemental. Aux deux premiers, l’élection se fait à la majorité absolue (il faudra 24 voix pour être élu) et à la majorité relative au troisième tour.
Les enjeux de la prochaine mandature
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