Aveyron : l'intersyndicale de Bosch boycotte des "négociations malhonnêtes" sur le plan de départs

  • "Vous êtes désormais responsable de toutes actions que nous serions contraints d’engager afin de faire respecter vos engagements", avertissent les syndicalistes.
    "Vous êtes désormais responsable de toutes actions que nous serions contraints d’engager afin de faire respecter vos engagements", avertissent les syndicalistes. Archives CP
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Xavier Buisson

En une prise de parole commune, les organisations CFE-CGC, Sud et CFDT ont affirmé ce jeudi leur intention de boycotter les prochaines réunions de négociation avec leur direction du fait, selon elles, d'une relecture du calendrier du plan de départs.

Il aura fallu du temps à la direction de l'usine castonétoise et aux syndicats pour arriver à entamer les négociations destinées à encadrer les départs au sein de l'usine qui ne devra plus compter que 500 salariés en 2025. Les syndicats avaient notamment fixé comme ligne rouge qu'aucun départ contraint ne serait prononcé à l'usine Bosch, ce que la direction leur avait oralement promis au même titre qu'une préservation de ces 500 postes entre 2025 et 2027. 

Ce jeudi devait se tenir la première des réunions de négociations. Dans les documents censés servir de base à ces échanges, et plus précisément à la page 79 du Livre I, figure cependant une phrase qui a grandement agacé les syndicats CFE-CGC, Sud et CFDT. "Il est explicitement écrit que vous (la direction, NDLR) vous réservez la possibilité d’engager de nouvelles mesures afin d’atteindre votre objectif de réduction de l’emploi, et cela dès le 31 octobre 2025", affirment les syndicats dans un tract commun diffusé ce jeudi 1er juillet. Ces derniers évoquent une "nouvelle trahison" et n'ont de ce fait pas participé à la première des réunions.    

"Tant que la direction n’aura pas acté par écrit ses engagements, nous ne nous prêterons plus au sabotage du site de Rodez. L’avenir de plus de 1200 familles ne peut être négocié à la légère avec une direction locale qui retourne sa veste en permanence, sous prétexte de désaccord entre Rodez, Saint-Ouen et l’Allemagne", poursuivent CFE-CGC, Sud et CFDT qui ont annoncé qu'elles ne participeraient pas non plus aux prochaines rencontres des 8 et 9 juillet.

"Nous conservons l'objectif de réussir la transformation et la pérennisation du site sans avoir recours à des licenciements, avec des mesures de préretraite, qui couvriraient les deux tiers des personnes concernées, et un plan de départs volontaires. Il est exact que nous avons mentionné un objectif clair pour l'année 2025 avec une clause de rendez-vous. En résumé, si on a 600 personnes et du travail pour 500, il y a un problème dans l'équation et la pérennité de l'usine. Mais je pense que l'objectif est tenable", affirme le directeur économique du site Patrick Meillaud.

"Il est maintenant de votre responsabilité de dénouer cette situation que vous avez créée de toutes pièces. Vous êtes désormais responsable de toutes actions que nous serions contraints d’engager afin de faire respecter vos engagements", avertissent les syndicalistes.

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